L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz sera contraint d’annuler ces activistes hostiles à l’actuel pouvoir pour les prochains jours, tant sur les réseaux sociaux qu’à travers les médias, après l’annonce faite mardi 8 juin courant, tard dans la soirée du décès de sa mère Fatimetou Mint Jeirib dans l’un des hôpitaux madrilènes en Espagne.
Comme partout dans le monde, le décès est suivi d’une période de deuil, de trois jours en Mauritanie, mais qui peut être officieusement plus longue pour un ancien Chef de l’Etat dont la perte de la mère pourrait être une occasion rare pour ses anciens disciples politiques, tant dans ou hors du sérail, pour lui présenter tête-tête leurs condoléances.
La dépouille mortelle de la défunte devra être rapatriée incessamment et c’est uniquement après son inhumation que le compte à rebours du deuil commencera.
Dans ce cas de figure, il est fort probable que l’ex Chef de l’Etat reporte, en raison du deuil, sa sortie à travers sa page Facebook, annoncée samedi prochain, où il promettait de faire des révélations assourdissantes et inédites dont certaines se rapportent à la société Tasiast, qui exploite la mine d’or du même nom.
L’actuel président Ould Ghazaouni ne saura se départir du devoir de présenter ses condoléances, quel que soit le différend qui l’oppose à son prédécesseur, même s’il doit prendre certaines mesures particulières pour que la présentation de ses condoléances à son compagnon d’armes se passe dans une ambiance stricte de compassion, compte à reprendre les hostilités d’antan, une fois cette période de deuil clôturée.
Il y a aussi l’option de présentation indirecte des condoléances du palais présidentiel qui fait la vogue depuis l’arrivée au pouvoir de Ghazaouni.
L’état de santé de la mère du président Aziz s’est détérioré pour la première fois en aout 2019, après avoir perdu connaissance suite à une montée du taux de glucose dans son sang et transportée à l’hôpital militaire de Nouakchott, où moment son fils , alors homme fort du pays se trouvait en déplacement à l’étranger, rappelle-t-on.