Interrogé sur les risques que le scénario afghan se produise au Sahel, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a affirmé craindre son « impact psychologique et réel ».- Publicité-
« Il y a un vrai danger. (Des) groupes terroristes (au Sahel) peuvent se sentir enthousiasmés avec ce qui s’est passé (en Afghanistan) et avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois », a-t-il jugé.
Le chef de l’ONU a aussi souligné « une chose nouvelle dans le monde qui est très dangereuse ». Voir des « groupes fanatisés, avec une idéologie où la mort par exemple est désirable, des groupes disponibles pour tout faire » affronter des « armées qui se désintègrent ».
« On a vu cela à Mossoul en Irak, au Mali lors de la première poussée vers Bamako, on a vu cela au Mozambique (…). Ce danger est réel et il faut penser sérieusement à ses implications sur la menace terroriste et à la façon dont la communauté internationale doit s’organiser face à cette menace », a demandé Antonio
Selon lui, il est « essentiel de renforcer les mécanismes de sécurité au Sahel ». « Ce n’est pas seulement le Mali, le Burkina ou le Niger, maintenant on a des infiltrations en Côte d’Ivoire, au Ghana », a-t-il précisé.
« Je crains aujourd’hui que la capacité de réponse de la communauté internationale et des pays de la région ne soit pas suffisante face à la menace », a-t-il déploré, en expliquant que c’est pour cela qu’il se bat depuis plusieurs années pour avoir une « force africaine de lutte antiterroriste » dotée d’un mandat et d’un financement solides de l’ONU
Africanmanager