L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, toujours détenu à l’école de police à Nouakchott, s’est invité dans la « fête » consacrant la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance nationale.
L’ex Chef de l’Etat s’est prêté dans un tweet à l’exercice relatif à l’appréciation du bilan de son prédécesseur et actuel président de la République Mohamed Ould Cheikh Ghazouani.
Un procès fait par Ould Aziz le samedi soir 27 novembre courant à 22h 26 au moment même où son successeur finissait le discours traditionnel adressé à la Nation pour la même circonstance et dans lequel, il se réjoui d’avoir réalisé des acquis non négligeables au cours des deux années passées de son mandat et en dépit d’une conjoncture contraignante en raison de la pandémie du Covid-19.
« L’on s’émeut de la flambée des prix et l’on valide sans rechigner », lit-on dans le tweet de Ould Abdel Aziz, qui passe sans transition au décompte ironique du « bilan » de Ould Ghazouani en trois points :
- Le doublement des gains des députés qui votent des lois pour nous étouffer
- La hausse du budget de la Présidence de 300%,
- Le retour des 4X4 SG par centaines !
Le posting finit en disant « sachons que c’est nous qui finançons l’opulence de notre nomenklatura ! »
Dans son discours à la Nation, prononcé quasiment au même moment, à quelques minutes près, le président Ghazouani évoque à propos de son bilan à mi-parcours « la réalisation de la justice sociale en luttant contre la pauvreté, la précarité, l’injustice et l’exclusion, et sur la construction d’un développement global et durable », assurant qu’ils étaient à cet égard, en mesure « d’accomplir de nombreuses et importantes réalisations », rappelle-t-on.