Les présidents des parlements des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont appelé, lundi, à un « front uni » contre le nombre croissant de victimes civiles et les violations des droits de l’homme commises à Gaza. Ils ont exhorté l’ONU à intervenir et à mettre fin aux violations constantes du droit international commises par Israël.
Les présidents des parlements de Türkiye, du Bahreïn, d’Égypte, de Tunisie, de Malaisie, d’Iran, du Koweït, de Syrie, des Émirats arabes unis, du Liban, de Mauritanie et de Guyane ont participé à une réunion virtuelle d’urgence de l’Union parlementaire des États membres de l’OCI (PUIC) pour discuter de l’escalade de la crise, indique un communiqué du Sénat pakistanais.
Exprimant leur « profonde » inquiétude face à la poursuite des violences, les participants ont lancé un appel collectif à l’ONU pour qu’elle intervienne et mette fin aux violations incessantes du droit international par les forces israéliennes.
Ils ont également lancé un appel urgent pour éviter une crise humanitaire imminente et demandé l’entrée « sans restriction » de l’aide et des produits de première nécessité dans la Bande de Gaza.
« Les participants ont insisté sur la nécessité de mettre immédiatement fin à l’occupation illégale des terres palestiniennes », peut-on lire dans un communiqué.
Ils ont également exhorté la communauté internationale à jouer un rôle « décisif » dans le règlement de la question palestinienne, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies.
Les députés malaisiens ont notamment demandé que cette question soit inscrite comme point d’urgence à l’ordre du jour de la 147e réunion de l’Assemblée générale de l’Union interparlementaire, soulignant qu’une action immédiate était nécessaire pour protéger les habitants de la Bande de Gaza.
« En outre, les participants ont dénoncé sans équivoque le bombardement israélien comme un crime de guerre et ont insisté sur la nécessaire reddition de comptes », précise le communiqué.
Les participants ont exhorté la communauté internationale à faire en sorte que les responsables de ces actions répondent de leurs actes, conformément au droit international.
Les bombardements israéliens et le siège de la Bande de Gaza n’ont pas cessé, dix jours après le déclenchement des hostilités avec le mouvement de résistance palestinien Hamas. Selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, plus d’un million de personnes, soit près de la moitié de la population totale de Gaza, ont été déplacées.
Gaza connaît une grave crise humanitaire : il n’y a plus d’électricité, l’eau, la nourriture, le carburant et les fournitures médicales viennent à manquer, tandis que les civils fuient vers le sud à la suite de l’avertissement israélien d’évacuer les zones du nord de l’enclave.
Les affrontements ont commencé le 7 octobre, lorsque le Hamas a déclenché l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israélien par voie de terre, de mer et d’air. Le groupe a déclaré que cette incursion était une riposte à la prise d’assaut de la mosquée d’Al-Aqsa et à l’augmentation des violences commises par les colons.
L’armée israélienne a ensuite lancé l’opération « Épées de fer » contre des cibles du Hamas dans la Bande de Gaza.
Le bilan des victimes palestiniennes tuées par les frappes aériennes israéliennes dans la Bande de Gaza s’élève à 2 750 morts, dont 750 enfants.
1 300 personnes ont été tuées en Israël
aa.com