Nous devons savoir que les industries extractives jouent un rôle crucial dans l’économie de la Mauritanie, représentant près de 19% du PIB et générant plus de 75% des exportations totales du secteur minier. Le minerai de fer, l’or et le cuivre sont les principaux produits d’exportation, et l’industrie minière emploie environ 10% de la population active du pays.
La Mauritanie possède des réserves significatives de divers minéraux, notamment 1,5 milliard de tonnes de fer, 25 millions d’onces d’or, 28 millions de tonnes de cuivre, 11 millions de tonnes de quartz, 140 millions de tonnes de phosphates, 6 milliards de tonnes de gypse et 245 milliards de tonnes de sel. Ces ressources naturelles représentent un potentiel considérable pour le développement économique du pays.
Cependant, il est également important de prendre en considération les défis et les enjeux associés à l’exploitation des ressources naturelles, tels que la durabilité environnementale, la gestion transparente des revenus, et la création d’emplois locaux. Un développement équilibré et durable du secteur minier est crucial pour assurer une croissance économique inclusive et bénéfique pour l’ensemble de la population mauritanienne.
Pêche !
Il est intéressant de noter l’importance significative de la pêche pour l’économie de la Mauritanie, représentant entre 3 et 6% du PIB et contribuant à hauteur de 25% des exportations du pays. Avec un potentiel de captures annuelles évalué à 1,8 million de tonnes, il est clair que la pêche est une ressource vitale pour le pays.
Cependant, il est également souligné que seule une partie de ce potentiel est actuellement exploitée, avec environ 1,2 million de tonnes de captures annuelles. De plus, l’industrie de transformation du poisson est décrite comme peu développée et sous-exploitée. Cela soulève la question de l’optimisation du potentiel de la pêche mauritanienne, tant du point de vue de la capture que de la valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation.
Un développement durable et équilibré de l’industrie de la pêche peut contribuer de manière significative à la croissance économique et à la création d’emplois en Mauritanie. Il est donc crucial d’explorer les moyens d’améliorer l’exploitation et la transformation des ressources halieutiques tout en veillant à une gestion responsable et durable de ces précieuses ressources marines.
Énergie !
Il est crucial de noter l’ambition de la Mauritanie d’atteindre l’accès universel à l’énergie, avec un objectif spécifique de 50% d’énergie provenant de sources renouvelables. Il est également mentionné que le taux d’électrification est actuellement faible, en particulier dans les zones rurales. Cela soulève des défis importants, mais également des opportunités pour le développement du secteur de l’énergie en Mauritanie.
L’expansion de l’accès à l’électricité, en particulier dans les zones rurales, peut contribuer de manière significative à l’amélioration des conditions de vie, à la promotion du développement économique local et à la réduction des inégalités. De plus, l’accent mis sur les énergies renouvelables témoigne de la reconnaissance de l’importance de la durabilité environnementale dans le développement énergétique du pays.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, il sera nécessaire de mettre en place des politiques et des investissements stratégiques dans le secteur de l’énergie, notamment en ce qui concerne les infrastructures, la technologie et la gouvernance. En outre, une collaboration avec des partenaires internationaux et des bailleurs de fonds peut également jouer un rôle essentiel dans la concrétisation de ces objectifs énergétiques.
Le tourisme !
la Mauritanie possède un potentiel touristique important, mais souffre d’un déficit marqué en matière d’infrastructures touristiques. Ce constat ouvre des opportunités d’investissement significatives dans le secteur du tourisme. Parmi les possibilités d’investissement évoquées, on retrouve la construction et l’exploitation d’hôtels, y compris des établissements haut de gamme, la création de villages touristiques à Nouakchott et Nouadhibou, ainsi que le développement de stations touristiques le long des côtes de l’Atlantique.
Il est également mentionné que le développement de la formation professionnelle dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration représente une opportunité clé pour renforcer les compétences locales et favoriser l’emploi dans le secteur touristique.
Ces initiatives peuvent contribuer à renforcer l’attractivité touristique de la Mauritanie, à diversifier l’économie nationale, à créer des emplois et à stimuler le développement des communautés locales. Cependant, il sera essentiel de veiller à ce que ces investissements soient réalisés de manière durable, en intégrant des considérations environnementales et sociales dans la planification et la mise en œuvre des projets touristiques. De plus, une collaboration étroite entre le gouvernement, les investisseurs privés et les parties prenantes locales sera nécessaire pour concrétiser le potentiel touristique de la Mauritanie.
Hydrogène vert !
Notre pays la Mauritanie possède un potentiel significatif pour devenir un pôle mondial de production d’hydrogène vert en raison de ses ressources solaires et éoliennes abondantes. Les estimations du potentiel éolien et solaire indiquent des conditions optimales pour la production d’énergie renouvelable.
La coopération avec l’Union européenne (UE) à travers l’initiative Global Gateway et l’accord signé entre la société BP et le gouvernement mauritanien pour des projets d’hydrogène vert témoignent de l’intérêt et de l’engagement envers le développement de cette filière énergétique prometteuse.
La production d’hydrogène vert offre des possibilités de création d’emplois, de développement des compétences et de croissance économique, tout en contribuant à la transition vers une économie plus durable et respectueuse de l’environnement.
Il sera crucial pour la Mauritanie de poursuivre ces initiatives et de promouvoir un environnement favorable à l’investissement et à l’innovation dans le domaine de l’hydrogène vert. Cela pourrait impliquer des partenariats public-privé, des politiques incitatives et des investissements dans les infrastructures nécessaires à la production, au stockage et à la distribution d’hydrogène vert.
Abdoulaziz DEME
le 24 Février 2024
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