Les leaders de l’opposition, Oumar Ould Yali, , Hamadi Sidi El Mokhtar, Messaoud Ould Boulkheir, Mohamed Ould Maouloud, Abdessalam Ould Horma et Ahmed Ould Daddah respectivement présidents des partis Refondation pour une Action Globale (non reconnu), du Rassemblement National pour le Développement et la Réforme (Tawassoul), de l’Alliance Populaire Progressiste (APP), de l’Union des Forces du Progrès (UFP), de Sawab et du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) ont fait vibrer ce jeudi 25 mai courant les masses dans la capitale Nouakchott.
En effet, tous ces leaders ont tenu des discours caractérisés par l’enthousiasme et le rejet du fait accompli, à l’occasion d’un meeting populaire placé sous le sceau de la condamnation du hold-up électoral, de la demande de l’annulation des élections du 13 mai dernier et de la libération du député Biram Dah Ould Abeid.
Biram n‘a jamais voulu la sédition, dit Ould Yali
Le président du mouvement IRA et député Biram Dah, n’a jamais voulu la sédition, prônant toujours la lutte pacifique, a affirmé le président du projet de parti Refondation pour une Action Globale (RAG).
« Si Biram avait voulu la sédition ou la violence, il aurait réagi à cette farce », a-t-il dit.
Ce rassemblement est le point de départ de l’élan de contestation et non la fin.
Les masses de l’opposition ici présentes aujourd’hui se sont mobilisées pour exprimer leur rejet des résultats des élections organisées le 13 mai, dernier, a déclaré le président du parti Tawassoul, qualifiant ce rassemblement de point de départ de l’élan de contestation et non la fin.
Les masses doivent se rendre compte que la contestation se poursuivra jusqu’à la reprise des récentes élections, qualifiant ces dernières de farce inédite.
Le pays a replongé, après 31 ans dans l’ère prédémocratique
Le pays a replongé, après 31 ans de lutte acharnée menée par des partis politiques pour la démocratie, à l’ère prédémocratique, a dit dans son intervention à ce rassemblement Messaoud Ould Boulkheir.
Les actuelles élections sont les pires depuis les années 1990, a-t-il ajouté, appelant à l’annulation de ces consultations et de cette mascarade.
« Ce n’est pas une élection, c’est une farce et une fraude. La réorganisation des élections doit se dérouler de manière acceptable », a-t-il poursuivi.
Exigeant la mise en liberté du député Biram Ould Dah Ould Abeid, le président de l’APP a dit : je ne suis pas du mouvement IRA et je rejette sa méthode, mais je m’oppose à l’arrestation de son président de cette manière et exige sa libération immédiate.
Ould Maouloud exige la traduction des auteurs de la fraude
Le président de l’UFP a appelé quant à lui à la poursuite des auteurs de la fraude et du chaos qui a marqué les élections du 13 mai dernier.
« La fraude massive a ouvert la porte au chaos. le projet de la démocratie mauritanienne a été saboté », a-t-il ajouté.
« La situation économique est difficile, il n’y a ni travail ni sécurité, et finalement ce sont les votes du peuple qui ont été volés dans le cadre d’une agression claire commise à l’endroit de la patrie et de la démocratie », a-t-il poursuit.
Les masses rejettent la fraude et les résultats des élections
Les masses mauritaniennes et les symboles de la politique et des droits de l’homme actifs dans le pays « rejettent la fraude et les résultats de la contrefaçon », a déclaré le président du parti Sawab, soulignant le rejet des foules et des blocs politiques présents à ce meeting populaire à « l’injustice dont été victime le député Biram Dah Abeid ».
Biram « n’a jamais appelé à la violence ou à prendre les armes », mais a mis au contraire, en garde contre la prise d’armes et la violence, a-t-il ajouté, qualifiant l’IRA qu’il préside de mouvement militant des droits de l’homme faisant de la lutte pacifique son crédo.
L’opposition ne restera pas silencieuse devant l’injustice
L’opposition mauritanienne ne gardera pas le silence face à l’injustice, a dit pour sa part le président du RFD, selon lequel, ceux qui ont entendu et qui sont présents doivent en aviser les absents.
Le peuple est la référence de la décision, a-t-il ajouté, disant que les masses ici présentes à ce meeting populaire de l’opposition « exigent la libération immédiate de Biram ».