La marche que nous avons organisée ce vendredi 29 avril vise à contribuer à arriver à une issue juste, heureuse et non violente de la question des Haratines, loin de tout règlement de compte ou culture de la haine, a affirmé le président du Manifeste pour les Droits politiques, économiques et sociaux des Haratines au sein d’une Mauritanie juste et réconciliée Yarbe Ould Navé.
La marche de cette année s’est déroulée dans un contexte marqué par la flambée des prix, le rétrécissement de la liberté d’expression, la corruption généralisée et un retour accéléré de l’Etat de féodaux et chefferies tribales, a-t-il déploré.
Des maux qui n’ont fait qu’enraciner le tribalisme, le népotisme, le clientélisme et le recyclage des prévaricateurs, a poursuit Ould Navé.
Le président du manifeste a appelé les politiques, les juristes et les leaders d’opinion à « contribuer à relever ce défi qui pèse lourdement sur la nation et à se dresser face à l’injustice et à l’oppression, quelle qu’en soit la source ».
Il a apprécié par ailleurs le récent discours du président Mohamed Ould El Ghazouani, dans lequel il a critiqué les comportements qui divisent les populations du pays ainsi son appel fait à son gouvernement pour prendre en compte toutes les catégories sociales, en matière de recrutement.
Malheureusement, au moment où notre espoir de voir le discours se concrétiser sur terrain de la réalité, nous avons été témoins des souffrances des Haratines et de la recrudescence des violences faites à leur endroit, dont l’expropriation de leurs terrains en milieu rural et urbain et leur attribution à des personnalités influentes, a-t-il regretté.
Le taux de recrutement des Haratines est quasiment resté nul, a-t-il dit