La deuxième session ordinaire de l’année parlementaire 2021-2022 s’est achevée, hier vendredi 29 juillet courant.
L’évènement a été marqué par de vives faites par le président de l’Assemblée nationale Cheikh Ould Baya à la propagation du discours populiste, à l’approche des élections législatives, régionalistes et municipales, objet dernièrement de réunions régulières du gouvernement et des acteurs politiques.
Tous les indicateurs et faits économiques indiquent que le monde accélère le pas vers une récession économique majeure, dont les traits ont commencé à se préciser à travers la hausse de l’inflation, les coûts élevés des chaînes d’approvisionnement, la hausse des prix des biens et services, l’augmentation des taux de chômage et la baisse des taux de croissance, avec les conséquences que cela implique, a affirmé Ould Baya, appelant l’Exécutif à tirer les leçons de ces crises, et à œuvrer pour atteindre l’auto-sécurité alimentaire.
Il a qualifié également cet objectif de vital et de question de souveraineté et de sécurité ainsi que fondement de la capacité de résistance face aux différentes crises.
« Je ne crois pas nécessaire de vous rappeler que des circonstances particulières exigent un traitement particulier, notamment de la part des élites qui ont la responsabilité de guider la société, une responsabilité qui oblige les leaders d’opinion à ramer dans une seule direction pour atteindre le bateau qui transporte tout le monde en lieu sûr, au lieu de jouer les rôles de navigateurs conflictuels dont les caprices les conduisent à la noyade collective », a-t-il dit, cité par l’AMI.
« Il est inacceptable – dans de telles conditions – d’assister aujourd’hui à la montée d’une démagogie populiste et factionnelle, dont le rythme semble s’accélérer à mesure que la date des élections approche, ignorant ouvertement l’intérêt suprême du pays et donnant ouvertement la priorité à des intérêts étroits et ponctuels », a affirmé Ould Baya.
« La course effrénée pour gagner des voix à travers l’utilisation machiavélique de ce type de discours politique ne doit pas nous aveugler et nous cacher ses conséquences désastreuses », a-t-il ajouté.
« Il est vrai que de tels discours peuvent trouver un écho temporaire chez certains, du fait de leur usage d’excitation, de titillation et de promesses clinquantes, mais ils ne tromperont pas la grande majorité des électeurs ayant atteint un certain seuil de maturité qui de savoir où se situe leurs intérêts », a-t-il poursuivi.
Avec AMI