Selon plusieurs médias américains, des centaines d’employés ont répondu « non » à l’ultimatum du nouveau propriétaire et patron, qui leur avait donné le choix entre travailler sans relâche « pour bâtir un Twitter 2.0 révolutionnaire » ou partir avec trois mois de salaire.
La moitié des 7500 employés du groupe californien ont déjà été licenciés il y a deux semaines par le multimilliardaire (Elon Musk), et quelque 700 salariés avaient déjà démissionné pendant l’été, avant même d’être sûrs que l’acquisition aurait lieu.
De nombreux utilisateurs du réseau social, notamment des ex-employés, des journalistes et des analystes, se demandent si la fin de Twitter n’était pas proche.
Car le fantasque entrepreneur a mobilisé des équipes jour et nuit sur des projets controversés, ensuite reportés. Il a lancé un plan social massif avant de devoir rappeler des personnes essentielles. Il a fait des promesses aux annonceurs tout en menaçant ceux qui fuyaient.
D’après un ex-ingénieur de l’entreprise, le risque de pannes augmente à cause de la difficulté croissante à transmettre les compétences techniques, même s’il reste des personnes qualifiées et des systèmes de sécurité solides.
Elon Musk a voulu racheter l’entreprise californienne au printemps, puis il n’en a plus voulu à l’été, et a été forcé de l’acquérir pour 44 milliards de dollars fin octobre, pour éviter un procès, en l’endettant lourdement.
Depuis, il divise toujours plus entre les inconditionnels, ceux qui veulent encore croire à l’ingénieur brillant, et ceux qui le vouent aux gémonies.
« On a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête en ce moment, mais peut-être que non, peut-être que c’est une transition vers autre chose », souligne John Wihbey, professeur spécialiste des médias à la Northeastern University.
« Mais s’il continue toute cette folie et aliène ce qu’il reste des ingénieurs essentiels, il pourrait conduire le réseau par-dessus la falaise », reconnaît-il.
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