L’association Kal Akal appelle la communauté internationale et des organisations de droits de l’homme à enquêter sur ce qu’elles qualifie de «crimes et violations» que l’armée malienne et les forces Wagner ont commis dans la région de l’Azawad, au nord du Mali.
L’association Kal Akal ( Observatoire de Veille Citoyenne pour la Defense des droits Humains du Peuple de l’Azawad) est une organisation locale, membre de la societé civile malienne dont le siege social se trouve dans la région de Kidal.
L’association a confirmé que des centaines de civils ont été tués au cours du mois de juillet et que des dizaines de femmes ont été violées par ces forces ainsi que leurs biens volés et que leurs maisons détruites.
Un rapport de l’Observatoire indique que des unités de l’Armée Malienne et du groupe Wagner ont fait des incursions dans les campements et points d’eau pastoraux pour commettre des exécutions sommaires, souvent soldées par des décapitations et des viols. Des animaux sont aveuglements mitraillés en pleins pâturages, des fois emmenés pour servir de soupe ou être revendus. Mêmes des voiles des femmes, des ustensiles de cuisine et autres obiets domestiques sont ramassés et emportés.
L’association Kal Akal a pu consulter des documents attribués au groupe Wagner, dont l’authenticité est en cours de vérification, qui affirment que la junte malienne aurait donné la main libre à Wagner de nettoyer l’Azawad de ses populations blanches en contre partie d’accéder aux ressources naturelles.
En conclusion de son rapport l’association Kal Akal:
- Lance un appel aux organisations humanitaires et aux bonnes volontés à apporter de l’aide aux refugiés et deplacés déjà engoissés et fragilisés par une année des souffrances aigues;
- Interpelle les organisations des droits de l’homme à s’activer par tous les moyens et outils appropriés pour assurer une impunité aux auteurs,co auteurs et complices des exécutions extrajudiciaires des civils au profit de la justice sociale;
- Rappelle les pays voisins au sujet de leur responsabilité morale liée au silence assourdissant devant un genocide rampant.