Le processus de la concertation politique nationale est momentanément mis aux arrêts.
C’est le Ministre-secrétaire général de la Présidence de la République, Yahya Ould Ahmed Al-Waghef etprésident du Comité national de Préparation de la Concertation nationale, qui l’a officiellement annoncé, hier mercredi 1er juin courant.
Motif avancé : dialogue doit être inclusif et n’exclure aucune force politique.
Ce qui signifie, en paraphrasant ces propos, que ces négociations sont vouées à l’échec en l’absence de poids politiques incontestés dont le pôle de l’alternance démocratique.
Le pôle de l’alternance démocratique ne s’est pas retiré de la concertation politique en gestation, mais en a été expulsé, avait affirmé dernièrement dans une conférence de presse organisée le lundi 30 mai passé, le député et président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Dah Biram Ould Abeid, rappelle-t-on.
Nous espérons bien que le dialogue aboutisse, quelles que soient les parties qui y participeraient à des résultats importants, a affirmé Biram, mettant toutefois en garde, le clonage des négociateurs du Congrès d’Aleg, en se concertant avec des vocables communautaires et en se limitant aux identités nationalistes ethniques
Le Porte-parole politique du Président Ould Ghazouani justifie également cette suspension des pourparlers entre les acteurs politiques, par le souci du Chef de l’Etat du calme politique et sa préséance à toute poursuite des concertations entre les différentes parties de la scène politique.
« Le Président a affirmé son engagement à mettre en œuvre les résultats de cette consultation, que le Comité a bien préparé en sélectionnant les participants et en définissant les thèmes de discussion », a précisé Ould Waghef, selon lequel, 280 personnes avaient été désignées comme représentants des partis politiques et 320 organes et institutions de la société civile.
9 ateliers et trois axes composés de sous-thèmes, un comité de pilotage, un autre pour les médias et la presse, et un comité de secrétariat avaient été aussi .
« Suspendre la concertation ne signifie pas l’annuler, mais renvoyer la balle à l’échiquier politique pour s’entendre sur une voie globale qui inclut tous les partis sans exception, afin que le calme politique reste de mise entre tous les partis et qu’aucun parti ne soit exclu car le pouvoir cherche à unifier l’opposition et à en faire un partenaire actif dans le processus politique », a précisé Ould Waghef, cité par l’AMI.
« Toute question émergente peut faire l’objet d’un dialogue, telles que les élections et autres, comme cela a eu lieu au sujet de l’éducation, autour de laquelle un dialogue global a été organisé entre les différentes parties et auquel ont participé différentes organisations culturelles, et une loi d’orientation est en préparation à ce sujet », a-t-il conclu