Les assises de concertation nationale sur la réforme du système éducatif, dont les travaux avaient débuté, mardi, dernier, avec la participation de plus de 500 acteurs représentant les partis politiques, les députés de l’Assemblée nationale et les conseillers régionaux et municipaux, en plus des délégués des syndicats de l’enseignement, d’experts de l’éducation et d’organisations de la société civile ont été clôturées hier samedi 20 novembre courant.
La clôture de cet important événement Organisé sous l’égide du Président Ould Cheikh El Ghazouani, a été rehaussée par la présence du Premier ministre Mohamed Ould Bilal Messaoud.
« Ces assises ont été sanctionnées par un diagnostic des dysfonctionnements dont souffre notre système éducatif, afin de le rendre plus efficace et plus performent pour pouvoir atteindre les exigences scientifiques et éducatives des générations montantes, et que celles-ci puissent maitriser les compétences nécessaires pour le développement inclusif et la cohabitation pacifique entre les composantes de la société », indique-t-on officiellement.
« Les participants à ces assises ont pu mettre sur pied une feuille de route apte à rendre nos établissements éducatifs capables à accompagner les contextes sociaux et économiques, et à offrir un enseignement de qualité et équitable pour tous », apprend-on.
« Partant de la vision du Président de la République et la politique du gouvernement, et tenant compte des rapports des journées régionales, des précédentes réformes et des rapports des Etats généraux de 2013, les participants ont pu tracer les contours et les caractéristiques de l’école dans lequel se retrouve chaque mauritanien, et clarifier le chemin à suivre pour la concrétiser sur le terrain », a affirmé dans son discours prononcé à cette occasion le Dans son mot à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif Mohamed Melainine Ould Eyih.
Le document adopté et qui porte le nom de « document de l’école que nous cherchons », met en relief la situation du secteur et des leçons tirées des précédentes réformes et les motifs de la réforme, a-t-il ajouté.
Evoquant la problématique des langues qui a polarisé les débats et suscité des discussions nourries et des tiraillements tout le long de ces états généraux de l’éducation, le ministre a mis en exergue l’unanimité des conclavistes sur le renforcement de la position de l’arabe tout en préservant aux langues nationales, pular, soniké et wolof leur place.
Les autres langues occidentales dont le français feront quant à elles l’objet d’une orientation eu égard à leur importance pour s’ouvrir au monde, d’où l’utilité de ne pas les exclure mais au contraire rehausser leur niveau d’enseignement, a-t-il assuré.
Le climat de liberté et d’ouverture qui a caractérisé ces assises a été largement salué par des leaders syndicalistes, notamment la présidente des centrales syndicales Mme Khadija Dialle.
« Les résultats des assises reflètent les avis et suggestion de l’élite nationale sur la nature de l’école que cherche le peuple mauritanien », a affirmé quant à lui le président de l’union des associations des parents d’élèves