Une nouvelle fois, un groupe d’orpailleurs sahraouis issus des camps des séquestrés de Tindouf ont été pris pour cible, le 04 mai 2021, par les militaires algériens.
L’armée algérienne a perpétré ce vil crime à l’encontre de ces jeunes chercheurs d’or à proximité du camp dit « Dakhla », situé à un centaine de kilomètres de Tindouf. Deux chercheurs d’or, dont un jeune de 20 ans identifié sous le nom Abba Said Mohamed Salem, ont été tués, alors que plusieurs autres ont été blessés suite à des tirs nourris.
L’Armée algérienne, leur forfait commis, a procédé, par la suite, à une série d’interpellations parmi les jeunes des camps dont un grand nombre est porté disparu.
Cette déferlante de violence des soldats algériens à l’encontre des citoyens civils des camps de séquestration de Tindouf s’explique par le fait que nombre de jeunes Sahraouis n’ont d’autre recours que de s’adonner à l’orpaillage, au risque même d’y laisser leur vie sous les effondrements de sites et en l’absence d’équipes de secours.
Mais plus grave encore, les risques de mourir sont multipliés par cent quand c’est l’armée algérienne qui se met à les éliminer.
L’Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADEH) a dénoncé en des termes rigoureux ces nouveaux actes criminels de l’armée algérienne. Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident grave arrive au Sud de l’Algérie. Les exécutions sommaires et extrajudiciaires sont monnaie courante dans les camps de la honte de Tindouf.
Alger n’en a cure et continue de faire la sourde oreille aux appels du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) afin d’assurer l’intégrité physique de la population des camps.
Un rapport de cet organisme onusien avait été adressé récemment aux autorités algériennes, signé du Rapporteur Spécial sur les Droits de l’Homme des migrants, de la rapporteuse spéciale sur les exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires et du rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, pour les mettre face à leurs crimes.
Pour rappel, un crime abominable avait été perpétré par l’armée algérienne en octobre 2020 à l’encontre de deux orpailleurs issus des camps des séquestrés de Tindouf qui avaient été brûlés vifs dans un puits de prospection au Sud de l’Algérie.