Le pouvoir du président Ould El Ghazouani engage une course contre la montre pour assurer sa postérité au-delà de 2024 où il devra passer par l’épreuve fatidique des urnes pour rempiler.
Une perspective qui lui donne très peu de chances de rivaliser les potentiels candidats à la future élection présidentielle dont ceux qui ont pu le talonner de près, en dépit de la grande fraude, à la présidentielle de juin 2019.
Se trouvant face à une opposition farouche dont un ancien président, en l’occurrence Mohamed Ould Abdel Aziz, qui nourrit ardemment une vindicte contre l’homme auquel il a tout donné avant de le voir jeter dans le gnouf, l’indignation et le contrôle judiciaire ainsi qu’un leader de l’IRA, qui commence à prendre conscience de véritables intentions politiques ghazouaniennes, le régime en place échafaude d’autres recettes pour berner tout le monde et assurer sa reconduction dans deux ans.
C’est dans le but de concrétiser cet objectif qu’il a commencé par accélérer la concertation politique nationale, après l’avoir laissée trainer pendant plus de 30 mois.
Un dialogue dont l’objectif est de briser la dure et historique échine des opposants et de corrompre ceux d’entre eux qui peuvent l’être, en leur promettant monts et merveilles dont des strapontins.
Une concertation politique qui n’est en réalité que la facette d’un double jeu malsain dont l’autre facette est cette cartographie préélectorale établie dernièrement par des Généraux actifs et retraités et des caciques du pouvoir en préparation des futures et décisives échéances municipales, législatives et présidentielles de 2024.
Un plan B qui commence à montrer sa cruauté politique et combien le pouvoir en place est prêt à tout jouer pour s’installer de nouveau aux commandes du pays à l’horizon 2024 et continuer du coup à perdurer l’injustice, l’exclusion, la pauvreté, la supercherie…etc.
Assagis par la dette, la sècheresse, l’inflation, le chômage grandissant, le népotisme et tant d’autres maux, la violence policière et l’expropriation foncière ainsi que par l’illusion du pétrole et du gaz, le régime agonisant réussit encore à apprivoiser le spectre politique notamment l’opposition.
Toutefois son souffle qui commence à lui faire défaut, ne lui permettra aucunement de maintenir la supercherie et de bien poursuivre le marathon jusqu’à 2024, où entre temps et avec l’approche des élections, il ne sera plus qu’une coquille vide dont plus personne n’en veut, en premier Sa Majorité et l’opposition qu’il a su amadouer un certain temps.
Tout ce monde se lancera en rangs dispersés pour trouver d’urgence une alternative susceptible de faire renaitre l’espoir et qui pourra, si l’Etat pensera au moins à préserver une part de dignité en garantissant des échéances transparentes, l’arrivée inédite aux commandes de la Mauritanie de véritables révolutionnaires capables de mettre définitivement le pays sur les bons rails.