La Mauritanie est un pays assis sur une poudrière interethnique. Depuis les événements de 1989 à 1991 qui ont vu des milliers de noirs assassinés ou déportés vers le Sénégal et le Mali voisins, les tensions interethniques ne vont que s’aggravant de jour en jour, et d’année en année. La loi d’amnistie de 1993 au profit des criminels des années de braises, n’a été qu’un blanc-seing donné aux criminels tapis dans le système politique et administratif en place.
La multiplication des noirs apatrides dans leur propre pays depuis la mise en place du génocide biométrique par le pouvoir de Aziz en 2011, ainsi que la multiplication des dépossessions foncières au profit des cols blancs de la bourgeoisie militaire et des hommes d’affaires maures et étrangers, n’ont fait que confirmer l’esprit de la loi inique de 1993.
En protestant contre ces pratiques racistes et discriminatoires, les négro-mauritaniens du pays n’ont comme réponse à leurs doléances que les assassinats prémédités par des forces de l’ordre protégée9s par les sommets de l’état et par une justice plus que partisane.
Les assassinats de Lamine Mangane à Maghama, de SouviOuld Chein dans un commissariat du quartier de Dar Naim à Nouakchott, de Oumar Diop dans un commissariat de police dans le quartier Sebkha à Nouakchott, et de Mohamed Léminepar un tir à bout portant de la police de Boghé, ne sont que les reflets de l’image hideuse d’un système politique raciste qui sème la mort et la désolation dans une population noire meurtrie et sans aucun moyen de défense.
Kawtal Ngam Yellitaare ne peut que fermement condamner les agissements des forces de l’ordre et le comportement compliced’une administration raciste, corrompue et partisane.
Nous appelons les autorités à oser, et à prendre le taureau par les cornes afin de résoudre au plus vite la problématique de la cohabitation nationale pour un traitement égalitaire des citoyens du pays.
Nous exigeons que justice soit rendue pour toutes les personnes assassinées depuis Lamine Mangane à Maghama, jusqu’à Mohamed Lémine à Boghé.
KAWTAL NGAM YELLITAARE
La commission communication.