L’opposant sénégalais Ousmane Sonko est monté au créneau pour se prononcer sur les conditions de décès de François Mancabou. Ce présumé membres des « Forces Spéciales »avait été interpellé au même titre que plusieurs autres membres du groupe accusé de vouloir semer le chaos à Dakar en marge de la manifestation interdite de l’opposition. La seule différence est que celui-ci n’a pas pu faire face au juge parce qu’il était hospitalisé.
« Il a payé son refus de sa vie »
Il a finalement rendu l’âme suite à ses blessures ce mercredi 13 juillet. Ce vendredi, Ousmane Sonko n’est pas allé par quatre chemins pour accuser les forces de l’ordre d’avoir torturé le défunt. Il a battu en brèche les déclarations du procureur de la République qui stipulent que le défunt aurait cogné le mur et les grilles de sa cellule au cours de sa garde à vue.
«Il a été torturé (jusqu’au) sang pour qu’il m’accuse de l’avoir envoyé faire des actes terroristes. Il a payé son refus de sa vie », a notamment déclaré l’opposant sénégalais lors d’un meeting à Yeumbeul Sud.
La réaction d’Amnesty international
Ces déclarations de Sonko rejoignent en effet celles de la famille du défunt. Pour les proches de François Mancabou, il aurait été «sauvagement torturé lors de sa garde à vue». Sur sa page Facebook, Seydi Gassama d’Amnesty international n’a pas tardé à réagir après les accusations de « torture ».
Il a exigé notamment que, « toute la lumière soit faite sur les circonstances de sa mort et surtout sur ce qui a pu se passer à la sûreté urbaine de Dakar où il était détenu».
Lanouvelletribune.info