Feu Moktar Ould Daddah est réputé par être le Père de la Nation mauritanienne. Son frère Ahmed est quant à lui connu pour être tantôt le père de la monnaie nationale l’ouguiya, tantôt le père de la démocratie dans le pays.
Il a été quasiment, du moins du point de vue statistique, le vainqueur de toutes les élections présidentielles organisées en Mauritanie depuis 1992 jusqu’à 2007, mais les failles du système politique et la militarisation du sérail, l’ont à chaque fois mis aux seconds rangs.
Ce qui ne l’avait guère indisposé, eu égard à ses convictions que la Mauritanie fragilisée par le tribalisme, le régionalisme et ses territoires très étendus, avait besoin de faire l’école de la démocratie
Président du plus grand parti d’opposition depuis le milieu des années 80, en l’occurrence le Rassemblement des Forces Démocratiques (ex UFD-ère nouvelle) Ahmed Ould Daddah, vient de perdre, une autre combattante discrète, restée constamment à ses côtés, contre vents et marées, se passionnant jusqu’à son dernier souffle pour la Mauritanie, au point de choisir cette terre comme sa demeure ultime à sa terre natale le Danemark.
Il s’agit de Brigitte Daddah, décédée le vendredi 9 juillet courant à la suite d’une longue maladie.
Brigitte Daddah avait subi le mercredi 31 mars dernier, une opération chirurgicale à l’hôpital militaire de Nouakchott, rappelle-t-on.
L’opération avait été couronnée de succès, avait-on affirmé à l’époque.
Senalioune présente en ces circonstances pénibles ses condoléances les plus attristées à l’icône de la démocratie mauritanienne Ahmed Ould Daddah, à la suite de cette disparition qui éprouvera de nombreux mauritaniens ayant côtoyé feue Brigitte de son vivant et sa passion pour l’art et la peinture.