Notre chère Mauritanie vit actuellement l’une des périodes les plus troublantes de son histoire, marquée par une série de crimes économiques et politiques commis par les régimes successifs. Il est honteux de constater qu’un président puisse faire des promesses de campagne ambitieuses, portant des slogans séduisants comme « un mandat pour la jeunesse et l’équité », pour finalement diriger un pays avec un gouvernement composé majoritairement de septuagénaires.
Au-delà de l’âge avancé des membres du gouvernement, se pose une autre question : comment un État qui se réclame des principes de l’islam peut-il justifier la souscription de dettes faramineuses — de l’ordre de milliards de dollars, remboursables sur 20 à 30 ans — pour ensuite gaspiller ces fonds ?
Récemment, tout le monde, même les plus démunis, semblait informé des dépenses extravagantes : 16 milliards MRO auraient été investis à Chinguitti. Mais le citoyen lambda connaît-il vraiment l’origine de ces financements ?
L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a dévoilé une affaire accablante impliquant Bouamatou : 60 millions MRO seraient détournés quotidiennement, avec la possible complicité des responsables de la SOMELEC. Pourtant, ni l’État ni le Parlement ne semblent avoir pris la peine d’ouvrir une enquête approfondie sur ce scandale, qui porte sur l’argent du peuple.
Que dire encore des sacs d’argent contenant 10 millions de dollars et 10 millions d’euros, remis par Ghazwani à Aziz au palais présidentiel ? N’est-ce pas une preuve suffisante pour considérer l’actuel président comme un criminel économique de premier rang ?
Quant au projet de 77 milliards MRO destiné à équiper Nouakchott d’un système d’égouts, il semble servir d’alibi pour piller les deniers publics. La construction et la destruction répétées des carrefours et des routes n’ont d’autre but que d’enrichir le clan Ghazwani et ses proches.
Nos dirigeants savent-ils qu’environ 43 % des Mauritaniens vivent sous le seuil de pauvreté ? Se préoccupent-ils du sort de ceux qui habitent dans le « triangle de la pauvreté » ou le long de l’axe Bassikounou-Fassala-Abdel Bagrou, où les habitants dépendent principalement de l’aide des ONG pour survivre ?
Avec tous les problèmes précédemment mentionnés, le comble vient de se produire dans la vallée, où le système étatique discriminatoire lance une nouvelle campagne d’expropriation des terres dans la commune d’Aéré M’Bar, tout en soutenant discrètement la communauté hartanie.
Il est urgent que justice soit faite et que le peuple Mauritanien puisse bénéficier des richesses de son pays.
LESANTOR