Alors que la Coupe d’Afrique des nations (Can) a commencé comme prévu, plusieurs personnes ont été blessées mercredi dans des échanges de tirs entre militaires et hommes armés dans l’ouest du Cameroun, dans la ville de Buea qui abrite des équipes en lice pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) de football.
« Il y a eu des échanges de tirs à Buea hier et plusieurs personnes ont été blessées », a déclaré David Mafani Namange. Ce dernier évoque des incidents sporadiques. « Les forces de sécurité sont rapidement intervenues et une enquête est en cours pour déterminer qui sont les responsables », a-t-il poursuivi. L’attaque n’a pour l’heure pas été revendiquée.
Mais, des groupes armés sécessionnistes, qui réclament l’indépendance de deux régions de l’ouest habitées principalement par la minorité anglophone du Cameroun, avaient menacé avant l’ouverture de la CAN dimanche de perturber le déroulement de la compétition-reine du football africain.
Ainsi, quelques semaines avant le début de la CAN, certains groupes armés ont envoyé des lettres de menace aux équipes qui doivent jouer leurs matchs à Limbé, station balnéaire du Sud-Ouest, et s’entraîner à Buea.
« Les séparatistes ont attaqué plusieurs quartiers de Buea, les renforts de l’armée sont arrivés et ont riposté », a affirmé à l’AFP un haut responsable militaire contacté par téléphone et qui a requis l’anonymat.
« Il y a eu des échanges de coups de feu nourris entre militaires et séparatistes », confirme à l’AFP Me Agbor Balla, directeur de l’ONG Centre for Human Rights and Democracy in Africa, joint au téléphone.
« Plus les séparatistes avançaient vers le centre-ville, plus c’était la panique » a précisé l’avocat, qui évoque un mort dans les combats, « qui portait une tenue civile », et un blessé. Aucune autre source n’a confirmé ce bilan.