La localité d’Arafat est située à 1 km de Bouratt, chef-lieu de la commune du même nom et dépend du département de Male (région Brakna, sud de Nouakchott, capitale de la Mauritanie).
Une famille de paysans Hratin, installée sur un périmètre de culture, a essuyé des tirs par balles de la part de voisins éleveurs, nouvellement installés sur les lieux avec leurs cheptels. L’agresseur, Slama ould Seyid, un arabe de la tribu « Mechdhouf », a surgit, armé d’un sabre, dans la matinée du 26 décembre 2023, et s’est attaqué au chef de la famille de paysans Hratin, le nommé Brahim Sid’Ahmed. Slama est furieux du fait que Brahim était en train de conduire le troupeau de caprins, de la famille Seyid à la fourrière. Brahim invoqua que les bêtes ont dévasté son champ.
Seyid lui répliqua qu’un esclave n’oserait conduire ses bêtes à la fourrière sous peine d’être tué. Brahim persiste et se rue sur lui brandissant son épée. Brahim eu le dessus, déposséda l’agresseur de l’épée sans l’avoir molesté ou blessé. Seyid s’empressât de retourner chez lui et revient armé d’un fusil de chasse. Seyid ouvre le feu sur la famille Sid’Ahmed, Brahim et ses deux fils, Alioune et Houssein. Alioune réussi à esquiver les balles et sorti indemne ; son père Brahim et son frère Housseine, sont atteints et blessés, ils ont été évacués à l’hôpital régional d’Aleg vers 13h et transférés à l’hôpital de Nouakchott vers 20h.
Les analyses révèlent de graves blessures sur Houssein car le plomb aurait atterri dans les reins et le foie ; les médecins redoutent une hémorragie interne. Mais d’autres analyses sont en cours. Quant au père de famille, Brahim, il subira d’autres analyses pour révéler l’état de gravité de ses blessures.
Aux dernières nouvelles dont IRA dispose, Slama Seyid aurait été arrêté par la gendarmerie de Maal mais aucune information officielle n’a filtré et aucune date n’a été fixée pour sa comparution éventuelle devant le procureur d’Aleg. Mais dès son arrestation, les membres de sa tribu, les « mechdhoufs », sont venus en très grand nombre s’installer aux alentours de la brigade de gendarmerie de Maal où l’agresseur est gardé. C’est une manière pour les segments tribaux d’intimider l’autorité publique, fondamentalement ségrégationniste, pour l’aider à franchir très facilement le pas vers le blanchiment des crimes de sang et d’esclavage commis par les Arabes de Mauritanie contre les mauritaniens autochtones d’ascendance subsaharienne.
Face à cette situation de non-Droits et d’apartheid judiciaire, IRA dénonce :
– l’autorisation anarchique d’acquisition des armes
– l’octroi et la prolifération des armes à feu, notamment des armes lourdes et de guerre au sein de la communauté des Arabes de Mauritanie
– le fait que ce sont les autorités politiques, militaires et sécuritaires qui exécutent, alimentent et tolèrent cette distribution sélective, discriminatoire et sauvage des moyens de tuer et de faire la guerre.
– le processus d’impunité enclenché dans ce dossier, et qui a commencé par la tolérance et l’encouragement du rassemblement tribal de solidarité avec l’agresseur à Maal et la banalisation des blessures graves, très graves, par les responsables médicaux ayant consulté les blessés.
– appelle toutes et tous ses militantes et militants, ainsi que toutes les personnes éprises de paix, de justice et de non-violence, à s’engager dans l’assistance aux victimes.
Nouakchott, 27/12/2023
La commission de communication