L’hémorragie des coups d’Etat dans les pays du Sahel africain ne s’arrêtera pas avant l’instauration de la démocratie véritable dans ces Etats.
Ces propos ont été tenu ce jeudi 10 aout courant dans la capitale mauritanienne Nouakchott, par le député et président de l’IRA Biram Dah Abeid.
La Mauritanie s’expose à un coup de force identique aux putschs qui se sont produits au Mali, au Niger et au Burkina Faso, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.
Ni la France, ni les États-Unis d’Amérique ou l’Europe ne peuvent sauver les pays du Sahel des coups d’État, ni restaurer les présidents destitués, a-t-il lancé à l’adresse des journalistes fortement mobilisés à cette sortie médiatique du parlementaire, selon lequel, peuples du Sahel, assoiffés d’indépendance et insurgés contre les régimes corrompus et manipulés, feront front uni contre toute ingérence étrangère.
Les peuples des pays du Sahel considèrent désormais les putschistes comme des héros en raison de la corruption des régimes et de l’absence de démocratie, a-t-il ajouté, affirmant que la démocratie et la justice sont désormais les conditions sine qua none de la fin des coups d’État militaires.
Biram a vivement critiqué au cours de cette conférence de presse, la performance du pouvoir de l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani, s’étonnant du refus du ministère de l’intérieur d’autoriser le parti « RAG » (Refondation pour une Action Globale), qui, dira-t-il, avait rempli toutes les conditions requises pour l’autorisation, sans se voir délivrer de récépissé
Le député a critiqué par ailleurs, ce qu’il a appelé, une tentative de reconduire l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) afin de superviser les prochaines élections présidentielles.
Je ne briguerai pas les suffrages des électeurs, si jamais la même CENI est maintenue pour la présidentielle de 2024, a catégoriquement déclaré Biram, renouvelant sa fermeté à poursuivre sans relâche son combat sur le terrain et par tous les moyens disponibles contre le pouvoir