Le président américain, Joe Biden, a appelé aujourd’hui la libération immédiate du président déchu du Niger Mohamed Bazoum.
le président déclare que la préservation de la démocratie durement acquise au Niger, la défense des valeurs démocratiques, l’ordre constitutionnel et la justice sont essentielles au partenariat entre le Niger et les États-Unis.
Par ailleurs le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, s’est entretenu avec le président Bazoum mercredi, réitérant le soutien des États-Unis au rétablissement du président élu dans ses fonctions, en accord avec les pays d’Afrique de l’Ouest (cedeao)
« Les États-Unis sont résolus à trouver un règlement pacifique qui permettra au Niger de rester un partenaire fort dans la sécurité et le développement de la région », affirme un communiqué du porte-parole du département d’État, Matthew Miller.
Antony Blinken s’était déjà entretenu avec le président nigérien mardi, ainsi qu’au début de la crise, et a multiplié les appels aux partenaires des États-Unis dans la région, dont le Nigeria et l’Union africaine.
Les États-Unis ont condamné avec force le renversement du président Bazoum mais, contrairement à la France et d’autres pays européens, n’avaient pas ordonné d’évacuation jusque-là ni suspendu leur aide au Niger, qui se chiffre à plusieurs centaines de millions de dollars.
Dans le même temps, le département d’État a élevé son niveau d’alerte pour le Niger qui passe de 3 à 4, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre dans le pays en raison de la situation sécuritaire sur place. Il précise avoir réduit les activités à l’ambassade des États-Unis à Niamey et cesser toutes les opérations quotidiennes, soulignant qu’ils ne peuvent intervenir qu’en cas d’urgence.
Interrogé lors d’un point presse mercredi, le porte-parole du département d’État avait affirmé qu’il n’y avait aucune indication de menaces visant des Américains au Niger ou les installations américaines comme l’ambassade. « Globalement, la situation à Niamey reste calme, mais elle est mouvante », a-t-il dit.
Les États-Unis disposent aussi de quelque 1 000 soldats déployés dans le pays dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes au Sahel.