Véritable carrefour de l’élevage interrégional en raison de sa proximité frontalière privilégiée entre trois des cinq Etats du G5 Sahel, en l’occurrence la Mauritanie, le Sénégal et le Mali, l’arrondissement de Wompou souffrait toutefois du manque cruel d’un marché de bétail à la mesure de ses ambitions pour le développement de cette filière.
C’est d’autant vrai que Wompou c’est aussi le carrefour de passage par excellence pour le cheptel en période de transhumance où le bétail mauritanien fuyant la sécheresse dans le Nord du pays, prend d’assaut le sud d’où il est toujours prévisible de prolonger sa pérégrination à la quête de pâturages au delà de la frontière, en zone subsaharienne.
Autant dire que doté la localité d’un marché vient à point nommé pour combler un disfonctionnement structurel qui a trop tardé.
Le nouveau marché, inauguré samedi dernier, par le wali du Guidimagha, M. Tayeb Ould Mohamed Mahmoud, dans le cadre des festivités commémoratives du 61e anniversaire de la fête de l’indépendance nationale, a été construit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional d’appui au système pastoral au Sahel, financé en coopération entre le ministère de l’Elevage et la Banque mondiale.
L’infrastructure dispose de plusieurs installations dont des espaces réservés à la garde des petits ruminants, d’autres à abriter les gardiens en plus de grandes salles pour le repos des vendeurs, en plus de bâtiments administratifs équipés pour accueillir le comité de gestion du marché et les services de sécurité.
L’arrondissement a été créé par un décret publié en date de 1975. Il se compose des trois communes que sont Wompou, Ar et Ajar, et sa population est d’environ 48 000 personnes, selon le recensement de 2013.
Wompou compte un hôpital dans la ville et son arrondissement dispose de 12 postes de santé répartis dans les villages du centre, dotés de personnels de santé, et de pharmacies publiques.
Dans le secteur de l’éducation, il existe une école secondaire centrale dans la capitale de l’arrondissement, en plus de quatre établissements d’enseignement préparatoire et 43 écoles primaires réparties sur la majorité des villages de l’arrondissement.
Au niveau de l’agriculture, la zone est considérée comme zone agropastorale par excellence, grâce aux précipitations annuelles importantes, car il existe de grandes zones de riziculture à Wompou, Taghoutlel, Saneh et Jiry ; au moment où d’autres zones sont spécialisées dans la culture de divers types de légumes et d’arbres fruitiers.