Comme la corruption, la fraude à la peau dure chez les mauritaniens dont des générations ont grandi dans un milieu politique, économique et social gangréné par les détournements, le tribalisme, le népotisme et le clientélisme.
En procédant à l’annulation de l’enregistrement d’électeurs au niveau de trois bureaux du Recensement Administration à Vocation Electorale (RAVEL), la CENI refuse toujours de prendre conscience de l’ampleur de ce phénomène dont ces manifestations ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
En effet, la fraude est massive en profondeur, dans le terroirs et les campagnes, là où barons du système veulent bourrer les urnes afin de se maintenir à tout prix dans la pyramide et les articulations de l’Etat, d’où la nécessité pour eux de jouer toutes les cartes pour ne pas être déboulonnés par les résultats des scrutins aux prochaines législatives, régionales et municipales.
C’est aussi l’effort consenti contre toute morale pour bénéficier des largesses du pouvoir, en crise de popularité face à des opposants en vogue qui promettent l’alternance et la fin de la misère aux centaines de milliers de mauritaniens, qui n’arrivent pas à assurer deux repas par jour, au moment où une minorité de faux diplômés, de représentants élus frauduleusement et de responsables nommés subjectivement jettent la nourriture par la fenêtre.
Pourtant, la Mauritanie est un Eldorado où la pauvreté n’a pas raison d’être, mais se trouve imposée par des aristocraties dominantes contre lesquels, la révolte est déclenchée mais n’a pas encore atteint cette puissance qui permet d’opérer le changement pacifique et responsable.
Les bureaux d’enregistrement dans lesquels, la CENI vient de sévir se trouvent à Ajouer au Trarza au Sud et à Aïn Farba et Agharghar au Hodh Gharbi à l’Est, rappelle-t-on.
L’Agence nationale de la statistique et de l’analyse démographique et économique (ANSADE), l’autorité technique chargée des opérations d’inscription pour le compte de la CENI, a limogé les recenseurs auteurs des fraudes soulignées, apprend-on.
La CENI indique dans le cadre de cette nouvelle mascarade d’inscription sur les listes électorales, avoir créé une plate-forme électronique permettant aux électeurs d’authentifier les informations relatives à leur données civiles.
Les personnes concernées par les irrégularités d’enregistrement ont été priées par ailleurs à se rendre dans les bureaux d’inscription dans les meilleurs délais avant le 13 mars, date de clôture du RAVEL, pour se faire enrôler.