L’Institut national de recherches en santé publique en Mauritanie vient d’être doté d’un précieux et important équipement utilisé dans la lutte efficace contre la pandémie du Covid-19 qui sévit dans le monde entier, à savoir le service de l’appareil d’analyse par séquençage du génome des virus.
Pour surveiller les modifications du coronavirus susceptibles d’aggraver la pandémie ou de rendre les vaccins moins efficaces, les scientifiques doivent être en mesure de séquencer son génome, à l’aide de cet indispensable outil, qui permet aux pays de disposer cette surveillance laborieuse, complexe et nécessaire de la pandémie.
Cette nouvelle acquisition obtenue grâce à l’appui de l’Agence Française de Développement (AFD), permettra à ne pas en doute au ministère mauritanien de la santé de renforcer considérablement le système sanitaire national en vue de faire face à la nouvelle vague du covid-19 et des susceptibles variants de la pandémie qui surgissent sans arrêt depuis la première apparition du coronavirus à Wuhan en Chine.
L’entrée en service du nouvel appareil va permettre désormais l’analyse des séquences du génome des virus qui se propagent en Mauritanie, a affirmé le ministre de la santé, Dr Sidi Ould Zahaf, à l’occasion de l’introduction dudit service dans l’institut précité en présence de l’ambassadeur de France accrédité à Nouakchott, SEM. Robert Moulié, pour lequel, il s’agit ce service est d’une très grande importance dans le cadre des nouvelles techniques de lutte contre le coronavirus.
Le séquençage c’est donc une technique de diagnostic plus développée que le PCR, cet autre moyen dont les Etats se dotent dans un premier temps pour faire face à cette nouvelle maladie.
Au plan international, le séquençage a identifié des variants préoccupants en Grande-Bretagne, en Afrique du Sud et au Brésil, rappelle-t-on.
Sans surveillance systématique, les scientifiques n’auraient peut-être pas encore compris que la pandémie du Covid-19 mute et donne à des nouveaux variants à propagation rapide.
Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une meilleure capacité de séquençage est une priorité.
Maria Van Kerkhove, responsable technique Covid-19 de l’OMS, a récemment qualifié d' »incroyable » le nombre de séquences partagées jusqu’à présent, mais déploré qu’elles ne proviennent que d’une poignée de pays.
« Améliorer la couverture géographique du séquençage est essentiel pour que le monde ait des yeux et des oreilles (braqués) sur les changements du virus », a-t-elle déclaré sur un forum en ligne.