Accepter ce que le pouvoir qu’il dirigeait d’une main de fer lui tendait, après avoir quitté le palais présidentiel, était ce qui revient le dernier à l’esprit de l’ancien homme fort de Nouakchott Mohamed Ould Abdel Aziz.
L’ex Chef de l’Etat ne méprisait pas seulement le régime qu’il avait bien installé avant son départ, mais suspectait, comme d’ailleurs les siens et son collectif de défense, une volonté non avouée du pouvoir et de ses Généraux qui l’avaient servi sur un plateau d’or avant de lui tourner le dos, de chercher par tous les moyens astucieux à le liquider intelligemment et discrètement, sans susciter des soupçons.
C’est d’autant vrai que Ould Abdel Aziz n’avait accordé aucun respect ou reconnaissance à ses soutiens militaires et civils de la fameuse décennie, lesquels avaient bel et bien des raisons de le détester et de lui vouer une haine vindicative après être sorti du sérail.
Alors que l’ancien président, les siens et son collectif de défense, voire même ses partisans, et tout dernièrement l’ancien Envoyé Spécial des Nations Unies, le fonctionnaire international Ahmedou Ould Abdallah, appelaient le pouvoir de Nouakchott à évacuer l’ex Chef de l’Etat à l’étranger, pour bénéficier de soins de qualité après son brusque et récent malaise cardiaque, Aziz a fini par prendre tout le monde au détour, en acceptant d’être opéré ici au pays, à ses risques et périls, à l’hôpital de cardiologie de Nouakchott.
Aucun analyste ou observatoire ne s’était attendu dans ses prévisions, à ce revirement spectaculaire de l’ex Chef de l’Etat, notamment ceux parmi eux qui sont trempés dans le politique, et qui suspectaient une simulation d’Aziz d’un faux état de santé pour être évacué et du coup matérialiser plus aisément ce projet d’évasion qu’il avait muri des mois durant dans sa cellule à l’école de police de Nouakchott et même conduit à un durcissement draconien de ses conditions de détention.
Au vu des résultats positifs de l’opération du cathétérisme dont l’ancien président a fait l’objet avec son consentement, et les remerciements qu’il a adressés au personnel médical soignant, force est de reconnaitre que l’ancien président avait été eu une sacrée chance et un instinct de survie imparable
En effet, son état de santé était arrivé à son paroxysme de dégradation et son vœu d’être évacué face à des assurances officielles sur un état de santé du patient qualifié de non inquiétant relevait de l’impossible.
Aziz était en conséquence engagé dans une course contre la mort pour ne pas offrir le précieux cadeau de se suicider bêtement en refusant les soins et les égards mis à sa disposition par le pouvoir et qu’il n’est pas certain de trouver ailleurs, surtout en restant près des siens, ce qui est fondamental pour le bon moral devenu dépressif face à une machine répressive physique et psychologique omniprésente.
Selon un communiqué publié le samedi soir dernier 1er janvier courant, par l’hôpital de cardiologie de Nouakchott, l’ancien président a accepté d’être opéré et à son grand bonheur ainsi qu’aux seins, l’intervention a été couronnée de succès.
Tous les examens et traitements que l’ancien président a subis, l’ont été après avoir été informé de leurs détails et donné son consentement sans hésitation, indique l’hôpital selon lequel, Ould Abdel Aziz a exprimé également ses vifs remerciements au personnel médical soignant et fait part de sa satisfaction pour l’excellent traitement dont il a bénéficié.
L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz a été soumis à un cathétérisme sous anesthésie locale, a révélé dans son communiqué l’hôpital de cardiologie, mettant en exergue, le consentement préalable fait par le patient à tous les examens et traitements dont il a bénéficiés et dont il a été informé des détails auparavant.
La famille de l’ancien président avait été également avisée « des détails du traitement et de ses étapes en temps opportun », a indiqué l’administration de l’hôpital cardiaque, au cours d’un briefing organisé au profit des médias, faisant part des remerciements exprimés par l’ex Chef de l’Etat au personnel médical soignant et sa satisfaction pour le traitement subi.
Le communiqué rappelle que l’ancien président, transféré dans ses blocs le vendredi soir dernier, avait subi dans un premier temps un cathétérisme diagnostique avant d’être soumis, sur la base des résultats obtenus à un cathétérisme thérapeutique d’urgence effectué samedi soir et couronné de succès, El Hamdou Lillah.
santé de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, ajoute le communiqué signé par le Directeur général de l’hôpital cardiaque le Professeur Ahmed Abbe Welaty.
Elle intervient aussi pour couper court au doute, contrer les rumeurs et assumer nos responsabilités en tant que médecins, dont notre relation professionnelle est strictement circonscrite au patient et à son état de santé, conclut ledit communiqué.