La Mauritanie, le Sénégal et bien de pays de l’Afrique et de l’Asie, devront peut-être revoir leurs mesures préventives observées dans la lutte contre la pandémie du Covid-19.
Même en mettant des masques, en désinfectant les mains et les lieux, en se faisant vacciner contre la pandémie ainsi qu’en observant la distanciation sociale, toute cette armada de consignes n’aura servi à rien, sinon à peu.
En effet, il y a ces moments quotidiens et fréquents, où toutes ces barrières sont reléguées aux oubliettes, tant par les hauts décideurs publics que par les populations elles-mêmes, faisant du coup écrouler comme un château de cartes, toutes les mesures préventives pour empêcher la propagation du Covid-19.
Ce sont les moments de partage des repas de midi et du soir, voire même du petit déjeuner et parfois des autres festins organisés à l’occasion de cérémonies de mariage et de baptême et paradoxalement parfois, après un décès au cours un deuil où un divorce, quasiment célébré comme un mariage, sauf qu’il fait barre sur le mari.
Des moments où il est de tradition pour tous les membres d’une famille ou les invités de partager le repas dans un seul et même plat, tous assis parfois dans un espace ne dépassant pas 1m2 .
Dans de tels moments d’intimité familiale, on ne se tromperait guère en disant : adieu la prévention anti-Covid et bienvenu au coronavirus.
En effet, comme il faut enlever le masque pour manger confortablement, s’approcher au maximum du plat pour ne pas faire tomber les mets ainsi que pour protéger sa part non délimitée avec sa main de celles des autres qui ont tendance à « piocher dans son « territoire » après avoir parcouru le leur, respirer, transpirer et suer fortement dans de telles circonstances, en présence d’enfants vivant au sein de familles ayant une moyenne de repas quotidiens en deçà du minimum vital…etc., autant dire que tous les risques sont réunis à ces moments familiaux et privés précis pour être facilement contaminé au Covid.
Pourtant, le paradoxe des mesures préventives recommandées au Sénégal et en Mauritanie ainsi que dans les pays qui partagent les mêmes coutumes relatives aux repas, n’ont jamais inclus cet aspect, qui rase tous les autres barrières et restrictions et les faits voler en éclats.
Ne pas changer de telles habitudes, dont personne ne conteste les aspects positifs tel que le partage avec l’autre de ce qu’on a, minime soit-il, ne s’impose-t-elle pas pour plus d’efficacité dans la lutte anti-Covid, laquelle, pour être efficiente doit être globale et n’est pas être circonscrite à certaines conduites par rapport à d’autres attitudes sociales fréquentes dont celle d’une famille africaine ou asiatique ou d’un groupe de ces continents de manger dans le même petit plat, en formant un cercle avec tous les autres convives, d’où le risque élevé d’attraper le virus.
Si l’OMS n’est pas très informée sur cette singularité proprement africaine, telle n’est pourtant pas le cas des gouvernements et des autorités mauritaniennes, sénégalaises et ouest africaines concernées par leur statut d’avant-garde dans la lutte contre la pandémie, lesquels, ont, parait-il négligé ou oublié ce vecteur potentiel omniprésent de la propagation du Covid-19.
A bon entendeur salut !