Les choses se précipitent pour les inculpés cités dans le fameux dossier de corruption de la décennie 2009-2019.
En effet, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz assigné à résidence depuis des mois, s’est vu remettre aujourd’hui vendredi 3 juin courant, en cette dernière journée ouvrable de la semaine, un ordre de se présenter devant le tribunal pénal pour comparution.
Une mesure similaire doit viser naturellement les autres prévenus dont le renvoi par le pôle anti-corruption au Parquet général a été acté mercredi passé, donnant lieu au lancement d’un ensemble de procédures judiciaires et sécuritaires voire pénitentiaires, en perspective de ce procès collectif au sommet de la pyramide Etat, le premier du genre, dans son aspect civil, dans l’histoire de la Mauritanie contemporaine
C’est probablement la semaine prochaine, que l’ex homme fort de Nouakchott, dont le collectif de défense mène actuellement un grand coup de communication tant sur le plan national qu’international, soutenu en cela par la charismatique et belle avocate libanaise Me Cendrillon Mehrej, doit se présenter à la barre devant les juges du tribunal correctionnel.
Les avocats de l’Etat constitués en partie civile, mènent eux aussi une contrattaque farouche pour démontrer le bien fondé des poursuites du pôle anti-corruption de l’ex Chef de l’Etat dont la comparution est restée une revendication des principaux partis de l’opposition, mais aussi une démonstration de force de la majorité, dont Ould Abdel Aziz se proclamait utopiquement la paternité.
Il s’agit aussi pour le pouvoir de Ould Ghazouani de joindre l’acte à la parole, avec ce nouveau rebondissement, à travers il tiendra à montrer, qu’il n y a pas de marche en arrière, ni de tolérance, que la justice fera en toute indépendance son travail relatif à ce dossier et que l’Exécutif est très sérieux et qu’il n y a pas question de manipulation de ce rocambolesque dossier de corruption qui a fait perdre à l’Etat des centaines de milliards d’ouguiyas dont seulement une infime partie a été restituée.