Les présidents mauritaniens et sénégalais, respectivement Ould Ghazouani et Macky Sall ont supervisé le mardi 30 novembre courant à Rosso, la pose de la première pierre de la construction du Pont de Rosso.
Un important ouvrage destiné à renforcer à long terme la circulation des transports et les échanges commerciaux entre les deux pays frères.
L’appel d’offres pour ce projet de 47 millions d’euros a été remporté par une société chinoise dénommée POLY CHANGDA.
En plus de l’ouvrage lui-même, le projet comprend également trois autres contrats relatifs à l’étude et la conception des postes de contrôle aux frontières, la sensibilisation des habitants de la zone du projet sur la prévention des maladies infectieuses, la protection de l’environnement, la sécurité routière, et le suivi et l’évaluation de l’impact social et économique du projet.
La mise en œuvre de ce projet est supervisée par une cellule technique mixte et un comité supérieur spécialisé sous la tutelle des ministères de l’équipement des deux pays.
La longueur du pont est de 1 481 mètres et sa largeur est de 7,2 mètres dans les deux sens, tandis que la largeur de la plateforme piétonne est de 2 125 mètres et la largeur du trottoir cyclable est de 2 425 mètres.
Les volets annexes du projet comprennent également la réhabilitation de 10 km de voirie urbaine dans la partie mauritanienne de Rosso, l’extension et la modernisation de son réseau d’eau potable, la réalisation de 65 km de routes en terre compactée dans la partie sénégalaise, et la réalisation de plusieurs bâtiments des deux côtés. Le projet comprend également la réalisation de plusieurs études importantes visant à développer et moderniser la zone du projet.
Le coût global du projet et de ses annexes s’élève à 87,63 millions d’euros, cofinancé par les gouvernements des deux pays et par la Banque africaine de développement, l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement.
La construction du pont de Rosso vient en réponse à la demande croissante de transport sur le corridor reliant l’Europe et l’Afrique, passant par notre pays et la République du Sénégal, après que les bacs de Rosso, qui ont joué un rôle essentiel au cours des dernières décennies, n’arrivent plus à couvrir les besoins des flux de transport entre les deux rives du Fleuve Sénégal, indiquent des sources médiatiques.
En réponse à cette croissance rapide dans le domaine des échanges et pour favoriser l’intégration régionale et renforcer les liens de fraternité entre les deux peuples frères, la Mauritanie et le Sénégal, les gouvernements des deux pays ont décidé de construire un pont sur le fleuve Sénégal, dont les travaux seront achevés en trente mois.