Le discours récemment prononcé par l’homme fort de Nouakchott Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, à l’occasion de sa supervision de la cérémonie de lancement de la 10ème Edition du festival des cités du patrimoine, a suscité de nombreuses réactions de satisfaction, au sein de parties mauritaniennes, habituées depuis des décennies à la langue de bois, à l’improvisation et au langage d’un sérail totalement déconnecté de l’amère réalité vécue sur le terrain, des inégalités cruelles intercommunautaires, du népotisme, du racisme d’Etat et des autres maux qui gangrènent les Républiques bananières.
« Nous saluons cette prise de parole claire en haut lieu notamment par le Président de la République sur une situation qui relègue socialement et politiquement une large composante dans nos différentes communautés », dit dans un communiqué la célèbre Alliance Gambanaaxun Fedde.
Regroupant les ONG ARMEPES siégeant en France; UVDS siégeant en RIM (Nouakchott); AMEES siégeant en RIM (Nouakchott) et l’association GAMBANAAXU FEDDÉ-Mauritanie en phase de reconnaissance par l’Etat, a affirmé son soutien au « discours historique et visionnaire du président de la République ».
« Avec ce discours présidentiel, nous attirons solennellement l’attention des hautes autorités avec Monsieur le Président de la République en tête, sur notre situation en tant qu’entité sociale des descendants d’esclaves soninkés gravement discriminée sur différents plans alors que numériquement nous représentons beaucoup », ajoute le mouvement, selon lequel, les Soninkés de Mauritanie et les descendants d’esclaves « vivent d’innombrables discriminations au niveau communautaire et sur l’échelle nationale également. »
Et de conclure: « Plus que jamais en citoyens consciencieux, nous réclamons un traitement juste et égalitaire de la part des autorités publiques à tous les niveaux (communal, arrondissement, départemental, régional et national) ».