La Mauritanie est incontestablement un pays d’asile et de transit pour les candidats à l’immigration illégale, tentés par le rêve de fouler un jour, au prix de leurs vies, le sol européen, notamment en regagnant les iles Canaries ou d’autres territoires de l’archipel hispanique.
Toutefois, les officiels mauritaniens sont toujours restées imprécis sur les effectifs des éventuels candidats à l’immigration clandestine présents dans le pays et dont certains séjournent parfois pendant quelques mois voire années afin de rassembler l’argent requis par les passeurs pour monter à bord des pirogues de la mort qui prennent le large.
Le flux des réfugiés sur le territoire mauritanien a atteint un seuil critique, a déclaré ce lundi la Mauritanie, par la voix du ministre de la défense nationale Hanena Ould Sidi.
La la détérioration de la situation sécuritaire dans la région intensifie le flux des migrants clandestins qui traversent notre pays en direction de l’Espagne, a-t-il affirmé.
Une telle situation constitue une forte pression économique, sociale et sécuritaire sur les régions d’accueil, a-t-il précisé, mettant en exergue la ferme volonté de Nouakchott, de renforcer ses programmes de coopération avec l’Europe en général et l’Espagne en particulier, en matière de migration sûre, ordonnée et régulière.
Ce qui, dira-t-il, nécessite le renforcement des efforts de notre pays en matière de contrôle et de sécurisation de ses frontières maritimes et fluviales.
Ceci dit, la Mauritanie compte sur l’appui du Royaume d’Espagne, tant au niveau du cadre bilatéral qu’au niveau de son partenariat avec l’Union européenne, a précisé Hanena, qui a fait ces déclarations au cours d’une rencontre de travail dans la capitale mauritanienne avec la ministre espagnole de la Défense, Mme Margarita Robles.