L’appel du président Bassirou Diomaye Faye pour une “campagne électorale pacifique et digne” n’a pas été entendu par certains Sénégalais. En témoigne les violences enregistrées hier (dimanche) entre les partisans de Abass Fall (tête de liste de Pastef à Dakar) et ceux de Barthélémy Dias (tête de liste nationale de la coalition Sàm Sa Kàddu), ainsi que l’incendie du siège de Khalifa Sall par des individus non encore identifiés. La campagne électorale pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain démarre donc sur fond de tension. Une tension qui risque de marquer toute cette campagne.
Dans une adresse à la nation le 25 octobre dernier, le président sénégalais avait invité ses compatriotes, “ en particulier les acteurs politiques, quel que soit leur bord, à éviter les dérives dans leurs discours et leurs actes” pendant cette période électorale.
“Nous avons observé ces derniers jours des propos et des comportements qui portent des relents communautaires, ainsi que des menaces physiques ou verbales dans l’espace public, médiatique et sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas ainsi que nous devons exprimer nos divergences. Les élections sont un moment crucial de choix démocratique, un moment de fête, et non un prétexte à la discorde. Je souhaite à tous les Sénégalais une campagne électorale pacifique et digne », avait déclaré Bassirou Diomaye Faye.
Cependant, à peine la campagne lancée, les violences ont commencé dans la capitale sénégalaise. Hier (dimanche), des heurts ont éclaté entre les partisans de Abass Fall (tête de liste de Pastef à Dakar) et ceux de Barthélémy Dias (tête de liste nationale de la coalition Sàm Sa Kàddu) à Sacré Cœur Mermoz.
Également, dans la nuit d’hier à aujourd’hui, lundi 28 octobre 2024, le siège de Khalifa Sall a été attaqué et incendié. C’était aux environs de 4 heures. Et les auteurs de cette attaque des locaux de l’ex maire de Dakar et candidat malheureux de la présidentielle de mars dernier n’ont pas encore été identifiés
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