Ils ont des mouvements armés. Des tribus hostiles à Nouakchott. Des factions pro marocaines,…
Et pourtant, si un noir appelle à la lutte armée ou tente de se rapprocher du Sénégal ou du Mali, il sera déclaré ennemi public n°1. Les premiers tireurs à l’abattre seront des noirs comme lui, qui sont ravagés par le syndrome de Stockholm, cette maladie qui pousse la victime à défendre ses bourreaux.
Paradoxalement, ce sont les blancs (beidhanes) qui comprennent le mieux cette cohabitation impossible à cause du racisme et des injustices de leur État. Ce sont les gens du Nord qui ont pris jusque là les options les plus sérieuses pour obtenir leur indépendance politique et économique. Ils ne veulent ni du Sud, ni de l’Est. La Mauritanie du Sud (Tekruur), malgré la résignation de la plupart de ses habitants, pourrait tirer profit de cette tension interne aux beidhanes pour proclamer un jour son indépendance tout en étant capable d’assurer sa paix, sa stabilité et sa sécurité. C’est un scénario envisageable.
La route vers la Liberté est vraiment longue car si un vote pour l’indépendance du Sud était organisé aujourd’hui, le NON l’emporterait largement puisque la plupart des noirs ont la trouille d’être libres. Ou disons plutôt qu’ils ont la peur de se battre contre une armée bien équipée et renforcée par des milices lourdement armées, de plus en plus visibles. Makka est convaincue que sa principale force c’est la conscientisation des peuples autochtones qui va tuer le syndrome de cette peur au ventre tellement grande qu’on n’a plus assez de ventre pour la porter.
24 mai 2025
Sammba Ndeet