La justice malienne a ouvert une enquête contre Ainea Ibrahim Camara, auto-proclamé président civil de la transition depuis la Côte d’Ivoire.
Auto-proclamé président malien de la transition, Ainea Ibrahim Camara est dans le viseur de la justice malienne. Le ministre de la justice a demandé au procureur général de la cour de Bamako d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre de ce dernier pour déstabilisation des institutions de la République.
La Côte d’Ivoire où il s’est auto-proclamé président a condamné cette tentative de déstabilisation d’un pays frère depuis son territoire.
Selon les dernières nouvelles, Ainea Ibrahim Camara ne serait plus en terre ivoirienne. Il aurait rejoint un autre pays voisin avant l’intervention de la police ivoirienne qui tente de l’arrêter.
« Il s’est révélé à l’opinion africaine depuis qu’il a enfilé le manteau d’opposant à la junte militaire au pourvoir à Bamako », révèle le confrère « info.cr/mali », sous le titre « qui est Ainéa Ibrahim Camara, président autoproclamé de la transition ? ».
Ainéa Ibrahim Camara fait parler aujourd’hui encore de lui.
Portrait
C’est en 2019 qu’il crée le Mouvement républicain (MR), son parti politique. Son marketing politique met en avant la crise du nord Mali et le chômage des jeunes. Ainéa Ibrahim Camara faisait entendre à tous qu’il avait pour objectif de “faire du Mali un pays qui va à nouveau donner de l’espoir à ses citoyens, mais en les responsabilisant“.
Une carrière politique entachée par un séjour carcéral
En 2020, à peine fait-il son entrée en politique, qu’Ainéa Ibrahim Camara est au cœur d’un scandale. Alors qu’il est en pleine campagne, il est interpellé et mis en prison à la Maison centrale d’arrêt de Bamako pour escroquerie portant sur la somme de 500 millions FCFA. Selon la presse malienne, tout est parti de deux contrats de fourniture de ciment, de carreaux et de fer signés par Rokia Sangaré de la Société Rokia Sangaré, avec l’entreprise Invest-Fonds d’Investissement-Sa de Ainéa Ibrahima Camara.
Ainéa Ibrahim Camara aurait fait faux bond à sa partenaire. Pire, il est soupçonné d’avoir émis deux chèques portant respectivement le N°4670601 d’un montant de 348 250 000 FCFA et le N°4670603 d’un montant de 136 000 000 FCFA qui sont restées sans provision. Libéré contre une caution de 10 millions FCFA, il quitte le Mali sans avoir soldé sa dette.
Activement recherché en Côte d’Ivoire
À l’avènement de l’actuelle crise malienne, l’homme politique fait encore parler de lui. Alors que la junte militaire a du mal à s’attirer la faveur des organisations africaines et internationales, il se présente comme un opposant au pouvoir actuel dans son pays, le Mali. Depuis Abidjan en Côte d’Ivoire, il se fait autoproclamé président de la transition au détriment du colonel Assimi Goïta.
Agences