Le candidat malheureux Biram Dah Abeid et le ministère de l’intérieur et de la décentralisation ne sont pas présentement sur la même longueur d’onde.
Alors que le premier rejette catégoriquement les résultats des élections et appelle ses militants à manifester pacifiquement, les pouvoirs publics parlent d’un retour à la normale qui a favorisé la mise en liberté des dizaines de manifestants détenus dans différentes villes de la Mauritanie à la suite, de ce que les autorités avaient appelé des actes de vandalisme et de pillage.
En effet, le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a annoncé ce lundi 8 juillet courant, avoir relâché tous les citoyens arrêtés suite à « leur participation aux émeutes qui ont eu lieu récemment dans certaines wilayas du pays et consécutives à l’annonce des résultats de la présidentielle du 29 juin 2024 ».
La libération de ces citoyens a eu lieu après le rétablissement de la situation sécuritaire normale dans le pays, ajoute le communiqué du ministère de l’intérieur et de la décentralisation selon lequel, les autorités publiques resteront fermes dans la garantie de la sécurité et de la tranquillité publiques, s’engageant par ailleurs à assurer les droits et les libertés individuelles et collectives légalement garantis par l’Etat de droit
Une décision qui exclut selon le ministère « les étrangers ayant participé à ces événements, lesquels seront détenus jusqu’à l’achèvement des procédures légales applicables en vigueur, indique le Département ».
Ce ne sont semble-t-il pas les appels du candidat Biram et des autres partis qui ont poussé les pouvoirs publics à un début d’apaisement..
« Cette mesure intervient en réponse aux appels lancés par les notables et les acteurs locaux, qui avaient apporté des garanties aux tuteurs et aux parents des personnes libérées », indique le communiqué, selon lequel, « la majorité des personnes arrêtées étaient des jeunes hommes trompés par des partis aux intentions particulières ».
Le ministère a appelé enfin tous les citoyens et résidents à coopérer avec les autorités pour assurer la stabilité et la sécurité du pays.