Des inondations consécutives à la crue du fleuve Sénégal ont assiégé le village de Goueibiné, situé à l’Est de la ville de Rosso, obligeant certains de ses habitants à déguerpir et à se réfugier dans des endroits relativement sécurisés, tandis que les habitants ont lancé un appel de détresse à l’aide afin de sauver les autochtones toujours sur place.
Les eaux nous ont encerclés pendant plusieurs jours et ont détruit une grande partie de nos biens, a déclaré Oumar Guèye, chassé des lieux par les inondations, ainsi que quelques familles.
Nos enfants ne peuvent plus aller à l’école et nos femmes ne sont plus en mesure de faire leurs courses quotidiennes hors du village, en raison de cette crue du fleuve, a-t-il ajouté.
Les autorités ont commencé à construire une route afin de désenclaver la localité, mais cette voie n’est pas encore achevée et souffre de nombreuses insuffisances, a-t-il dit.
Une vingtaine de familles ont quitté le village avant que les eaux ne les assiègent alors que plus d’une centaine de familles n’ont pas pu sortir à cause des torrents qui ont inondé la route officielle et ont pénétré certaines maisons, a ajouté Guèye, selon lequel, leurs fermes ont été endommagées par les inondations.
Nous avions près de 30 hectares de riz qui avaient atteint un stade avancé et qu’on n’a pas pu atteindre, a-t-il souligné.
Omar Guèye a appelé les autorités à leur accorder des parcelles proches de leurs maisons et adaptées pour leur permettre de rejoindre leurs fermes le matin et d’en revenir le soir.
Il a appelé également les autorités à construire une route praticable menant au village qui leur permettrait d’y accéder, leur demandant de visiter leurs fermes et d’évaluer les pertes subies.
Abdallahi Ba affirme pour sa part, avoir quitté lui et sa famille le village avant qu’il ne soit encerclé par les eaux, disant que la plupart de leurs biens y étaient restés et que les autorités leur avaient fourni des produits alimentaires.
Il a appelé le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani à accorder des parcelles de terrain dans des endroits non submersibles à l’avenir, disant qu’il n’est pas certain qu’ils passeraient la nuit là où ils se trouvent actuellement en raison du déferlement ininterrompu des eaux fluviales.