La célébration du 64 ème anniversaire de l’indépendance de notre pays qui devait permettre la joie et l’entente cordiale est devenue depuis 1990 une journée de deuil et de prière pour beaucoup de mauritaniens.
À la veille de ces douleurs souvenirs, des assassinats du 26,27 et 28 novembre 1990 , « le président de la république » improvise une promenade de divertissement dans la vallée dans une optique simple d’amuser la galerie,prétextant aller secourir les sinistrés du débordement du fleuve Sénégal plus d’un mois après les désastres.
Il est temps que cette fuite en avant prenne fin et que tous nos problèmes soient posés entre Mauritaniens, discutés entre Mauritaniens et solutionnés par les Mauritaniens eux-mêmes. Notre amour pour ce pays nous commande à inviter toutes nos nationalités à un dialogue des races et des cultures, dans lequel nous nous dirons la Vérité pour guérir nos maux.
Pour cela, il faudrait que tous les véritables nationalistes mauritaniens , épris de paix, de justice et soucieux de voir instaurer une Unité Nationale véritable, acceptent de s’unir afin que tous ensembles combattent pour la suppression de ce système raciste, chauvin, aussi pernicieux que l’Apartheid. Car cela est possible.
Il faudrait que le Négro-mauritanien comprenne qu’il ne doit pas s’insurger contre le Beydane en soi, mais contre l’appareil d’Etat arabo-berbère raciste et oppresseur, que le Beydane cesse d’être utilisé par un système contre leurs frères nègros mauritaniens que Blancs et Noirs puissent enfin dialoguer à égalité, se battre ensemble pour des lendemains plus certains.
Dans tous les cas, des changements sont nécessaires pour modifier la configuration socio-politique actuelle. Soit le Système est détruit (comme a été supprimé le régime de l’Apartheid) dans l’intérêt de la paix sociale et politique, soit le pays va s’installer dans une incertitude jamais égalée.
25/11/2024
Mamadou Moustapha Bâ