Le parti Ribat pour les droits et la construction des générations, jusqu’à hier, très virulent à l’endroit de l’actuel pouvoir du président Ould Ghazouani et fortement engagé dans la libération et la réhabilitation de l’ancien Chef de l’Etat, toujours en détention, en l’occurrence Mohamed Ould Abdel Aziz, vient de prendre ses distances par rapport à la mouvance politique qui représente en son sein l’ex homme fort de Nouakchott.
En effet, le parti a décidé l’annulation systématique de toutes les commissions centrales temporaires précédemment prévues entre les deux congrès, dont toutes les notes de nomination antérieures et de mandats de ses porte-paroles à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Le statut de porte-parole officiel du parti appartient exclusivement à son président, conformément aux règlements, indique une circulaire signée par son président Saad Ould Louleid.
Toutefois sont exceptées de ces dispositions, les notes et délégations se rapportant aux bureaux et représentations du parti Ribat aux États-Unis d’Amérique, en France et en Espagne, ajoute la circulaire.
Le Parti a ouvert le 4 novembre courant, une réunion conjointe entre le Bureau Exécutif, le Comité Permanent et le Comité Central, qui se poursuivra jusqu’au dimanche 7 novembre courant, apprend-on.
L’ex-président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, auquel il a été refusé de nouveau, la liberté provisoire, avait intégré en avril dernier, avec armes et bagages, le parti Ribat national, appelant à l’époque ses partisans à le rejoindre pour « continuer l’œuvre entamée » pendant ses 11 années au pouvoir.
Ironie du sort, l’annonce de ce ralliement, synonyme de retour sur la scène politique de l’ex-président Abdel Aziz, a été faite au cours d’une conférence de presse par le président de cette formation non représentée au parlement, l’activiste des Droits de l’homme, Saad Ould Louleid.
Mohamed Ould Abdel Aziz, en maille avec la justice et objet de poursuites liées à sa décennie (2008-2019) pour corruption, n’était pas présent. Il était assigné à résidence à l’époque avant de compromettre ce statut et se faire jeter, à la suite d’actes irréfléchis et méprisants de l’appareil judiciaire, dans une cellule, à l’intérieur de l’Ecole de police dans le centre ville de Nouakchott