La capitale mauritanienne, Nouakchott, souffre depuis des décennies de problèmes extrêmement complexes et de défis extrêmement difficiles. Cette capitale, qui est entrée dans sa septième décennie, souffre toujours de problèmes complexes et de défis difficiles, notamment :
1 – Le problème de l’eau: Les pénuries d’eau sont fréquentes dans tous les régions de la capitale, et de nombreux quartiers boivent encore de l’eau transportée par des charrettes à ânes.
2 – Le problème de l’électricité n’est pas différent de celui de l’eau, car les pannes surviennent fréquemment dans divers quartiers de la capitale.
3 – Le problème de l’absence d’égouts, car notre capitale est peut-être la seule capitale au monde qui ne dispose pas d’égouts.
4 – Le problème des ordures: Nous n’avons pas encore réussi à trouver une solution radicale au problème des ordures dans notre capitale.
5 – Le problème des routes usées et du chaos de la circulation: Des embouteillages se produisent quotidiennement dans de nombreuses rues et carrefours routiers. Ces embouteillages ne sont peut-être pas dus à des raisons objectives, mais sont principalement dus au comportement incorrect du conducteur mauritanien.
6 – La propagation de la délinquance, notamment parmi les mineurs et les adolescents.
Parfois, j’imagine que nous avons besoin de toute urgence de créer un ministère spécial pour la capitale, Nouakchott, dédié à faire face aux problèmes et défis ci-dessus, ou alors peut-être qu’il faudra former un comité ministériel pour faire face aux problèmes et défis qui se posent dont a capitale en souffre.
Les problèmes de la capitale, Nouakchott, ont atteint un niveau de complexité extrême qui rend leur solution extrêmement difficile, même si un ministère spécial est créé ou si un comité ministériel est formé pour faire face à ces problèmes. Il s’agit de penser à la création d’une nouvelle capitale, comme certains pays l’ont fait, d’autant plus qu’il existe des études qui parlent de la possibilité que la capitale, Nouakchott, sombre dans le futur.
Certains pourraient dire que les problèmes dont souffre la capitale, Nouakchott, existent, peut-être de manière plus aiguë, dans les différents États et villes du pays, alors pourquoi se concentrer sur la capitale, Nouakchott, et non sur le reste des États et des villes ?
L’accent mis sur la capitale, Nouakchott, est venu pour trois raisons que je crois valables.
Première raison : la capitale, Nouakchott, compte plus du quart de la population mauritanienne, ce qui signifie que la solution aux problèmes de la capitale est, en réalité et par essence, une solution aux problèmes d’un grand nombre de Mauritaniens, plus qu’un un quart de la population totale du pays.
Deuxième raison : Nouakchott est la capitale et la façade du pays, et donc ce qui s’applique au reste des États du pays ne s’applique pas à lui. Elle a donc le droit de recevoir une attention particulière de la part du gouvernement, comme le reste des États et des villes du pays ne peuvent pas en recevoir.
Troisième raison : le manque d’appartenance à la capitale, Nouakchott. Chaque État a ses propres élites politiques, culturelles et médiatiques qui parlent en son nom et qui exigent des solutions à ses problèmes. Quant à la capitale, Nouakchott, il n’y en a pas. Celui de parler en son nom, en tant que ville ou État, même ceux qui y sont nés, car peu d’entre eux ressentent un sentiment d’appartenance.
Cela ne veut pas dire que j’ignore le danger de migration des centres-villes vers la capitale, qui ne peut être éliminé qu’en se tournant vers les centres-villes pour stabiliser la population.
La résolution des problèmes de population dans tous les États du pays est nécessaire, voire très urgente, et la modernisation de toutes les capitales des États doit rester une priorité du travail du gouvernement. Cependant, tout cela ne nous empêche pas de dire que la capitale, Nouakchott, mérite plus d’attention que d’autres, car elle est d’abord la capitale de la république islamique mauritanien, et ensuite parce qu’elle abrite plus du quart de la population mauritanienne.
Que Dieu protège la Mauritanie…
Mohamed Lemine Ould Fadil
El Fikr, traduit par senalioune