Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a fait l’objet, ce jeudi 22 décembre courant, d’un accueil chaleureux et enthousiaste dans la capitale économique Nouadhibou.
Toutefois, l’ampleur de la mobilisation populaire dans laquelle les élus et les cadres se sont rivalisés à bâtons rompus, n’a pas réussi à occulter la partie immergée de l’iceberg des maux sociaux endurés quotidiennement par les habitants de cette métropole de l’Océan Atlantique qui surplombe les eaux les plus poissonneuses du monde et qui jouit, par dessus bord, du statut de Zone Franche, avec ce que cela implique comme avantages commerciaux immenses.
En effet, les stéphanois, (autre surnom des habitants de la capitale économique), ont explicité leurs misères au président, se confondant aux foules venues nombreuses exprimer leur soutien à Ould Ghazouani, brandissant très haut leurs banderoles, dans lesquelles, tout en souhaitant la bienvenue à l’homme fort de Nouakchott, ont arboré avec de grandes écritures leurs doléances, exigeant leur satisfaction dans les plus brefs délais.,
Au premier rang des revendications ont figuré les réclamations des prestataires de services de l’enseignement, qui ont appelé Ould El Ghazouani à intervenir d’urgence afin de régler leur cas et de les intégrer dans la fonction publique.
Les dockers, qui se comptent par centaines dans la capitale économique aux activités principalement liées à la pêche dans ses deux sous-secteurs traditionnel et industriel, ont requis quant à eux, l’application de la loi sur les transports spécifique aux employés des ports, déplorant la persistance de leurs mauvaises conditions de vie.
Les orpailleurs traditionnels sont venus également à cet accueil pour rappeler leur calvaire et la nécessité de rouvrir les carrières et de délivrer des autorisations pour les engins, afin de restaurer les puits d’orpaillage.
Les retraités du secteur privé au niveau de Nouadhibou ont appelé pour leur part le Président, au règlement des 40% impayés jusqu’à présent ainsi que le versement mensuel du salaire minimum vital qu’il avait annoncé le 28 novembre 2020.
Les questions de la pêche étaient aussi fortement présentes dans cette euphorie populaire trompeuse, au cours de laquelle, les acteurs du « filet fixe » ont réclamé l’équité et le règlement de leurs problèmes
Les employés de la société privée de sécurité de gardiennage au niveau de Nouadhibou ont exigé quant à eux une augmentation des salaires, la fourniture d’une assurance maladie aux non-retraités et l’octroi de parcelles de terrain.
Autant de revendications pour convenir que la misère des habitants de la capitale économique ne pouvait passer inaperçue pour un dirigeant soucieux d’améliorer les conditions de vie des citoyens et qui compte sans nul doute briguer un second mandat présidentiel en 2024 et bien avant à œuvrer afin de dégager des majorités écrasantes au cours des élections législatives, régionales et municipales de février 2023
A bon entendeur salut !