Le MOCICE, par voie de presse et des réseaux sociaux, a appris le déclenchement d’une campagne d’expulsions d’étrangers essentiellement maliens et sénégalais auxquels il serait reproché de ne pas disposer de documents de séjour en Mauritanie.
Notre desk COMMUNICATION a reçu des photos et des vidéos via les réseaux sociaux qui corroborent le lancement d’une campagne xénophobe, vraisemblablement, sponsorisée par l’élite politique dirigeante nourrie, grandeur nature, a l’idéologie des nationalistes arabes que sont les bassistes et les nasséristes.
Fidèles à leur zèle, dès qu’il s’agit d’étrangers originaire de l’Afrique noire, les forces de l’ordre mauritaniennes (Police, Gendarmerie et Garde), se sont déployées partout pour procéder à des arrestations arbitraires et des raids dans les maisons habitées par ces étrangers. Et le comble est que ces arrestations auraient impacté des étrangers en situation régulière mais aussi des citoyens Mauritaniens dont le tort est d’être de race noire.
Selon plusieurs sources concordantes, une fois arrêtées, ces personnes, de tous les âges et sexes, sont tout de suite conduites aux frontières pour, ensuite être expulsées par la force. Plusieurs vidéos et photos, dont l’authenticité reste à établir, montrent des personnes assises par terre et entourées par des membres des forces de l’ordre armés jusqu’aux dents. Aussi, des rumeurs font état de mauvais traitements, de brimades mais aussi d’actes de confiscation de biens appartenant aux personnes arrêtées.
La certitude est que de telles opérations d’expulsion ciblant des africains originaires d’Afrique noire ne sont pas nouvelles. En effet, des opérations similaires, sur fond de racisme et de xénophobie, furent menées en 1989 contre les Sénégalais avec comme corollaire l’expulsion de sénégalais mais aussi de noirs mauritaniens autochtones vers le Sénégal et le Mali.
En cette énième et malheureuse circonstance, le MOCICE, fidèle à son combat contre le racisme, dénonce vigoureusement ces opérations à caractère raciste et xénophobe déclenchées par le gouvernement de Mohamed Cheikh El Ghazwani.
Le MOCICE, réaffirme sa position intransigeante et dénonce l’usage excessif de violence, d’abus et d’humiliations infligées à nos frères africains dont des enfants et des femmes emmenés par la force vers les frontières et les commissariats de Police. Ces actes sont inhumains parce que faisant fi de la dignité et des droits élémentaires des personnes ciblées. Et au-delà des torts infligés à ces personnes, ces opérations impactent négativement les rapports diplomatiques entre la Mauritanie et les pays dont sont originaires ces personnes. De surcroit, ces actes discriminatoires font craindre des opérations de représailles dont le seul responsable serait le gouvernement mauritanien.
Le MOCICE, à travers ce communiqué, lance un appel aux partenaires de la Mauritanie, aux Nations-Unies et a l’opinion internationale et aux ONGs des droits de l’Homme pour exiger du gouvernement mauritanien de respecter la dignité des étrangers indépendamment de leur origine, leur sexe ou de leur statut migratoire
Par la même occasion le MOCICE dénonce le silence des intellectuels mauritaniens mais aussi la passivité de l’opposition mauritanienne face à ces opérations inhumaines et absolument discriminatoires contre les africains en Mauritaniens.
Le MOCICE invite les acteurs politiques et de la société civile à se solidariser victimes de ces expulsions inhumaines et de sensibiliser tous les partenaires de la Mauritanie sur les conditions des étrangers en Mauritanie et particulièrement sur celle des étrangers originaires de l’Afrique noire.
Enfin, le MOCICE, exige :
1. L’arrêt IMMEDIAT de cette opération xénophobe et raciste ;
2. Le respect du droit international et la mise en place d’un cadre règlementaire respectueux de la dignité des étrangers vivant en Mauritanie ;
3. Et une enquête INDEPENDANTE ET IMMEDIATE sur les cas d’abus, de brimades et de viols qui auraient été commis.
Fait à Nouakchott le 9/3/2025