En Mauritanie, il n’y a pas lieu de s’alarmer sur des événements politiques tels que l’élection d’un ancien chef d’état major général des armées à la tête de l’assemblée nationale.
Combien de généraux de l’armée et des colonels de l’armée sont passés fraîchement élus au pouvoir ? Combien de personnes pour des considérations tribales et ethniques ont été parachutées à la tête de l’appareil judiciaire et du pouvoir exécutif ? Et c’est peu dire !
Nous sommes déjà habitués à ce genre de théâtre politique. Un ancien général à la tête de l’État et un autre à la tête de l’assemblée ! Quelle déchéance et misère politique pour une république !
C’est un fiasco ! Un échec macabre de la démocratie et le sabotage des institutions nationales.
Ce n’est plus un pays avec une armée mais une armée avec un pays ou les militaires, les officiers de la gendarmerie et de la police peuvent se hisser à leurs guises aux plus haut étages de l’Etat sans aucun bagage intellectuel par le système de l’abrutissement et de la médiocrité mise en place ces mêmes individus.
Un système selon lequel, les connaissances et les compétences ne sont pas les bienvenues. Un système selon lequel, il faut être médiocre pour réussir où seuls les laudateurs du pouvoir jouissent des hautes sphères de l’État.
Pire encore, des tortionnaires ou des génocidaires peuvent accéder au pouvoir, se faire élire à la tête de l’assemblée nationale pour représenter le peuple qu’ils avaient auparavant martyrisé, torturé et bâillonné.
Quel triste et lugubre réalité que vit ce malheureux pays.
Un pays dominé et colonisé par un nombre incalculable d’illettrés, d’analphabètes et de cancres. Voilà pourquoi ce pays est paralysé sur tous les plans.
Quand on observe la situation politique et administratif du pays, on pourrait croire que la Mauritanie devient en quelque sorte le pays où tout est “politiquement possible.”
Certaines personnes peuvent se permettre de commettre des exactions odieuses sans jamais être poursuivies en justice, et bénéficier d’une amnistie puis mener une vie politique glorieuse.
Mettre un ancien militaire qui a participé au massacre de soldats négro-mauritaniens dans l’armée comme président de l’assemblée nationale, c’est venir remuer le couteau dans la plaie béante.
L’heure est à la justice. La justice est un des principes fondamentaux des enseignements de l’islam. Ce principe ne connaît aucune exception ni assouplissement : c’est un ordre divin à notre Prophète (paix et salut à lui) et à sa communauté après lui. Allah dit : « Allah ordonne la justice et la bienfaisance… et Il interdit la turpitude, le blâmable et la tyrannie. Il vous exhorte pour vous amener à réfléchir. »
Ba Mamadou Ousmane