La mairie de Tevragh Zeina a abrité ce jeudi une conférence de presse annonçant le lancement officiel de la 18e édition du Festival Salamaleikoum, rendez-vous emblématique des cultures urbaines en Mauritanie. Une édition marquée par les défis financiers, mais portée par un engagement fort des artistes et des acteurs institutionnels.
La cérémonie d’ouverture a été inaugurée par le maire de Tevragh Zeina, qui a salué la tenue de cette conférence dans sa commune, remerciant les organisateurs du festival pour leur confiance renouvelée. Il a souligné le rôle crucial de la jeunesse mauritanienne dans la promotion de la culture et a appelé à un soutien collectif à cette initiative citoyenne.
À sa suite, M. Kane, alias Monza, fondateur et président du festival, a pris la parole pour remercier les partenaires et les participants. Il a mis en lumière les difficultés rencontrées cette année, notamment sur le plan financier. « Il est devenu très compliqué de mobiliser les fonds nécessaires. Le coût de cette édition avoisine les 6 millions MRU », a-t-il expliqué. En raison de ces contraintes budgétaires, le festival ne pourra pas, comme lors des éditions précédentes, s’étendre à d’autres villes de l’intérieur du pays.
Monza a également rappelé le partenariat durable avec la mairie de Tevragh Zeina, entamé il y a quatre ans, et souligné que le festival ne se limite pas aux simples festivités artistiques. Il inclut également un volet de formation professionnelle, destiné à renforcer les compétences des jeunes dans divers domaines de la culture urbaine.
Interrogé par un journaliste sur l’absence de femmes parmi les artistes annoncés, Monza a précisé qu’une commission spécialisée était chargée de la sélection, laissant entendre que des ajustements pourraient être envisagés à l’avenir pour plus d’inclusivité.
Plusieurs artistes ont honoré la conférence de leur présence, parmi lesquels Joe Keita (Rosso) et le groupe Djame Min Tekki. Membre fondateur de ce dernier, Mar Ba a exprimé sa fierté d’être à nouveau associé à cet événement, 18 ans après avoir participé à sa toute première édition. « Ce festival est un espace d’expression unique pour les artistes mauritaniens. Il mérite un vrai soutien, et la culture urbaine doit trouver sa place dans les médias et dans les politiques publiques », a-t-il plaidé.
Un représentant du ministère de la Culture a également pris la parole pour transmettre la satisfaction des autorités quant à cette initiative portée par la jeunesse. D’autres intervenants ont abondé dans le même sens, appelant les institutions publiques et privées à accompagner durablement ce projet culturel structurant.






