Abdoulaye Daouda Diallo avance des chiffres… mirobolants. Le projet de loi sur la répartition des recettes futures des gisements pétrolier et gazier du Sénégal, été adopté hier par l’Assemblée nationale. Le ministre des Finances a dit ce que le Sénégal attend du gisement gazier transfrontalier, entre le Sénégal et la Mauritanie.
« Globalement, la quotepart du Sénégal, les impôts et taxes de l’Etat et de Pétrosen, nous aurons un montant qui va tourner autour de 24 milliards de dollars. Et c’est pour 30 ans. Ça fait 14 000 milliards de francs Cfa que nous escomptons dans l’exploitation de ces gisements», a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo face aux députés.
Le projet de loi de répartition précité est « pris en application conformément au Code pétrolier » adopté en 2019, a rappelé le ministre des Finance, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du texte.
Ce code prévoit que « les modalités de gestion et de répartition des revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures sont définies par une loi ».
La nouvelle disposition « fixe ainsi les principes concernant la budgétisation intégrale des recettes fiscales et non fiscales tirées de l’exploitation des hydrocarbures, l’interdiction de toute cession anticipée des ressources d’hydrocarbures et/ou toute sûreté anticipée sur ces ressources ».
Elle prévoit également « la création d’un Fonds de stabilisation pour se prémunir des risques de dériver des recettes d’hydrocarbures, la création d’un Fonds intergénérationnel (…) pour les générations futures et une épargne constituée à partir des recettes tirées de l’exploitation des hydrocarbures et rentabilisée à travers des placements ».
Pour rappel, le Sénégal et la Mauritanie se partageront à parts égales (50/50) les ressources qui reviendront aux deux Etats. Mais, l’argentier de l’Etat a tenu à faire quelques précisions.
«Nous allons le partager sur la base de ce qu’on appelle la valeur ajoutée obtenue. Les recettes pétrolières seront là, c’est vrai, mais il y a des dépenses d’investissement. Donc ce sont les recettes extraits de ces dépenses d’investissement important qu’on a cette valeur ajoutée à répartir entre le Promoteur (Bp), l’Etat et Petrosen », confie Abdoulaye Daouda Diallo.
Agences