Plusieurs médias ont diffusé des vidéos montrant des actes de vandalisme à la cafétéria universitaire de l’Université Al Asriya de Nouakchott.
Lors de ces actes, des étudiants ont brisé des tables et d’autres objets. Une autre vidéo montre des objets volés et transportés vers les résidences universitaires.
Quelle que soit la position que l’on adopte sur le comportement des étudiants, une question qui s’impose fortement est de savoir pourquoi les étudiants ont eu recours à cette méthode répréhensible, d’autant plus que certains d’entre eux étudient à la Faculté de droit.
Selon les informations obtenues par El Hourriya, les manifestants ont décidé d’agir pour exprimer leur rejet de ce qu’ils considèrent comme une atteinte à leur droit de participer à l’iftar organisé par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani en l’honneur des étudiants.
En effet 250 étudiants avaient été invités à cet iftar, mais les manifestants ont estimé que leur absence était due à leur remplacement par des jeunes étrangers à l’université, afin d’éviter tout chaos qui révélerait que « la coupe est vide » .
Certains manifestants scandaient « Non à notre remplacement par les fils des nantis de Tevragh-Zeina », témoignant de leur profond ressentiment envers la politique de substitution pratiquée par certaines personnalités influentes chaque fois que le Président décide de se rendre dans un établissement ou une ville de l’intérieur. Ils cherchent à détourner l’attention de la population locale, une pratique érigée en système par tous les régimes successifs.
Il est vrai que les actes des étudiants sont condamnables dans leur intégralité, car le restaurant universitaire est un établissement public et sa destruction expose son auteur à des poursuites judiciaires, ce qui est inévitable. Cependant, la personne responsable de cette riposte doit également répondre de ses actes ainsi qu’à mettre un terme à ce phénomène où le président est reçu par des personnes non concernées.
Des scènes qui se répètent à chaque fois qu’il se rend simplement pour prendre avec Son Excellence des photos et lui serrer la main, tandis qu’en arrière-plan se tient un citoyen qui souffre des vicissitudes de la vie et aspire à entendre le bruit de son estomac par un président censé incarner la parole du Prophète (paix et bénédictions d’Allah sur lui) : « Chacun de vous est un berger et chacun de vous est responsable de son troupeau. »
El Hourriya.net