Des personnes non identifiées ont enlevé trois Mauritaniens à la frontière mauritano-malienne, ont confirmé des sources locales au confrère Saharamedias.
Le rapt, survenu en territoire malien, s’est déroulé hier lundi 16 mai courant, non loin d’une localité se trouvant à près de 15 km des frontières mauritano-maliennes, indique-t-on
Les trois personnes kidnappées seraient issues de la même famille, rapportent les sources précitées.
C’est toujours le black-out total au niveau officiel de part et d’autre des deux pays sur cet incident qui intervient parallèlement à des nouveaux rebondissements régionaux mettant en péril la cohésion du G5 Sahel et plus particulièrement les liens étroits entre Nouakchott et Bamako, après le retrait du Mali et l’indexation de Bamako d’un Etat occidental X de tentative de coup d’Etat contre le pouvoir malien en place.
Avec ce possible rapt, l’axe Nouakchott-Bamako plombé par l’interventionnisme français, rejeté par le Mali et toléré par Nouakchott, risque de se plonger dans des nouvelles zones de grande turbulence, au grand dam des mauritaniens déjà traumatisés par le péril d’une période de soudure des plus dramatiques depuis un siècle.
De nombreux Mauritaniens vivent ou exercent leur activité, l’élevage notamment, de l’autre côté de la frontière. C’est dans la zone frontalière au sud d’Adel Bagrou (est de la Mauritanie) qu’un nombre encore mal déterminé de ressortissants mauritaniens avait été porté disparu en mars dernier avant que des enquêtes ne confirment leur massacre et leur enterrement dans une fosse commune, après leur liquidation fort probable par des mercenaires russes se déplaçant avec des patrouilles des FAMa.
La frontière mauritano-malienne connaît une dégradation sécuritaire sans précédent, tandis que des groupes islamistes armés sont actifs dans la région, rappelle-t-on