L’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation de l’enfant (AMPEF) vient de dénoncer par voie de communiqué, des entraves rencontrées dans ses investigations destinées à confirmer ou infirmer par des preuves irréfutables l’existence d’un cas d’asservissement repéré dans la capitale mauritanienne Nouakchott.
Le paradoxe dans ces obstacles rencontrés par l’Association, est le fait que cette fois-ci, ce ne sont des maîtres esclavagistes sevrés à ces violences, purs et durs qui s’interposent dans leur cahce-cache pour dissimiler l’exécrable crime, mais bien pire, l’activisme zélé du président d’un parti politique et d’un fonctionnaire de l’intérieur, censés être à l’avant-garde de la lutte contre l’esclavage, pour dissuader les enquêteurs de l’AMPEF et les emmener à renoncer et du coup abandonner l’enquête diligentée sur le présumé cas esclavagiste à son triste et infernal sort.
Relatant ce scandale de culpabilité politique passive d’un leader politique et administrative d’un haut responsable de l’intérieur face à un crime esclavagiste; l’Association revient en détails sur cette affaire qui nuit fortement à la démocratie mauritanienne et aux libertés dans le communiqué suivant:
« Depuis le 28 novembre, un cas de servitude défraie la chronique et occupe le temps de l’Association mauritanienne pour la promotion de l’éducation de l’enfant (AMPEF) qui dénonce avec force les entraves qu’un président d’un parti politique et un fonctionnaire au ministère de l’intérieur posent pour entraver l’évolution de l’instruction par le commissariat de Tevragh Zeina 3 d’un cas présumé de « servitude » sur une jeune malienne.
Informée, la présidente de cette Ong, Mme Salimata Sy s’est saisie de l’affaire pour la tirer au clair, comme l’autorise la loi sur l’esclavage.
Au terme de l’enquête, la police a transmis le dossier au procureur, lequel, après audition des parties, l’a renvoyé pour un complément d’enquête, ce qui suscite des craintes des responsables de l’AMPEF qui redoutent que les politiques qui usent de leur influence réussissent à torpiller l’affaire.
En effet, depuis le début, un président d’un parti politique et un conseiller au ministère de l’intérieur ne lésinent pas sur les moyens : intimidation, injure, menaces, dénonce la présidente de l’AMPEF, soumise aux feux croisés des hommes en question et qui ont juré d’étouffer l’affaire.
Le journaliste Camara Seydi Moussa, directeur de la Nouvelle Expression, venu aux nouvelles a subi les foudres du président du parti politique qui l’aurait traité d’ « agent de la France ». Les deux hommes ont failli en venir aux mains.
L’AMPEF accuse un réseau de femmes qui cueillent et placent de jeunes filles maliennes auprès des employées, lesquelles peuvent exploiter ces malheureuses, venues à la recherche d’une vie meilleure.
Les victimes, souvent privées de liberté, exploitées, peuvent travailler des mois, sans percevoir leurs salaires. Ces cas sont assez fréquents dénonce l’AMPEF. Affaire à suivre donc.