L’opposition et le pouvoir au coude-à-coude, trois députés se retrouvent en position de faiseurs de roi. JA dresse leur portrait.
Un scénario inédit et des calculs difficiles à prévoir. Ce dimanche 31 juillet, l’opposition sénégalaise est parvenue à faire vaciller la majorité absolue dont disposaient Macky Sall et ses alliés à l’Assemblée nationale. Avec 82 députés pour Benno Bokk Yakaar (BBY, coalition présidentielle), et 80 pour l’inter-coalition Yewwi Askan Wi (YAW) – Wallu Sénégal, les deux principales formations gagnantes devront composer avec les trois députés restants.
Il ne faudra en effet qu’un seul allié à Macky Sall pour parvenir à atteindre le seuil de 83 députés nécessaires pour s’assurer une majorité absolue. À l’inverse, si ses adversaires parviennent à voter de concert avec deux députés élus en dehors de leur inter-coalition, ils pourraient atteindre finalement la cohabitation qu’ils espèrent imposer au chef de l’État.
Issus de petites formations, ces trois parlementaires, seuls élus de leur bannière politique, se retrouvent chargés d’un poids politique crucial et de la possibilité de faire basculer la balance d’un côté ou de l’autre de l’échiquier politique. Si chacun s’inscrit de manière formelle dans l’opposition, ces trois députés ont été directement visés au cours de la campagne par Ousmane Sonko, qui les a accusés de compromissions avec le pouvoir.
Suite dans Jeune Afrique