L’écrivain américano-britannique a été attaqué sur scène vendredi dans l’État de New York alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole lors d’une conférence.
Poignardé au niveau du cou, il a été transporté à l’hôpital par hélicoptère dans un état encore inconnu.
Son agresseur a été interpellé.
Un symbole malgré lui de la liberté d’expression à nouveau pris pour cible. L’auteur américano-britannique Salman Rushdie a été poignardé vendredi sur scène lors d’une conférence littéraire près de New York. Son ouvrage controversé Les Versets sataniques avait entraîné à son encontre une fatwa de l’ancien Guide suprême iranien, l’ayatollah Khomeiny, en 1989. Voici ce que l’on sait à ce stade de cette attaque.
Poignardé au cou
Salman Rushdie, 75 ans, a été poignardé au cou alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole sur scène, dans un amphithéâtre de Chautauqua, dans l’ouest de l’État de New York, tout près du lac Erié qui sépare les États-Unis du Canada.
« Un suspect s’est précipité sur la scène (d’un amphithéâtre) et a attaqué Rushdie et un intervieweur. Rushdie souffrait d’une apparente blessure au cou après avoir été poignardé et a été transporté à l’hôpital par hélicoptère. Son état n’est pas encore connu », a indiqué la police dans un communiqué.
Une autre personne blessée
La personne qui devait donner la parole à l’écrivain a été également « blessée légèrement à la tête », toujours selon les forces de l’ordre.
La Chautauqua Institution, un centre culturel, a précisé dans un communiqué qu’elle se « coordonnait avec la police et les secours pour répondre au public après l’attaque d’aujourd’hui contre Salman Rushdie ». Des témoins dans l’amphithéâtre, dont des journalistes, ont indiqué sur Twitter que la salle avait été « évacuée ».
L’agresseur arrêté
La police a également précisé que l’agresseur avait été immédiatement arrêté et placé en détention. Ses motivations restent pour l’heure inconnues.
Boris Johnson « atterré »
Je suis « atterré que Sir Salman Rushdie ait été poignardé alors qu’il exerçait un droit que nous ne devrions jamais cesser de défendre », a réagi Boris Johnson dans un tweet, en allusion à la liberté d’expression.
En France, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée Aurore Bergé a décrit dans un tweet Rushdie comme « l’expression même de la liberté, il en est le visage, la voix, l’interprète » malgré « les menaces incessantes ». L’eurodéputée Renaissance Nathalie Loiseau a adressé son « soutien sans réserve » à « la cible permanente de l’intolérance, talentueux et courageux défenseur de la liberté d’opinion ». « C’est un symbole de résistance face au totalitarisme islamiste qui a été attaqué », a réagi sur Twitter le président du Rassemblement national, Jordan Bardella. « Cette attaque prouve que les islamistes ne désarmeront jamais », a abondé le maire de Perpignan Louis Aliot, candidat à la tête du Rassemblement national
TF1 Info