« Diagnostic des 15 participations du Sénégal à la CAN » était le théme retenu pour le panel de l’association nationale de la presse sportive (ANPS) samedi passé. Le directeur technique national Mayacine Mar faisait partie des panélistes. Il a apporté des éléments de réponse à la question « pourquoi le Sénégal ne gagne pas à la CAN? »
Mayacine Mar a exposé devant la famille du football sénégalais (journalistes, techniciens, consultants supporters…) ces maux qui ont conduit le Sénégal à 15 participations à la CAN sans remporter le trophée continental.
« Il faut construire une équipe à la base avec des jeunes enU17 ou U20. Qu’ils grandissent en équipe en participant à des compétitions et devenir une équipe solide. Il faut éviter de se baser sur l’arrivée d’une génération spontanée » a argumenté l’ancien professeur de l’INSEPS.
« L’autre chose que j’ai remarqué est qu’on a changé beaucoup de fois d’entraineur dans le passé. Et ce n’est pas une bonne solution. Il faut un contrat de confiance avec les entraineurs. Les permettre d’aller deux à trois fois à la CAN pour qu’ils puissent apprendre de leurs erreurs. Il faut savoir construire dans la durée.
Un des points aussi à souligner aussi, est la stabilité de l’effectif qui dépend aussi des changements d’entraineurs. On change beaucoup d’effectif et cela amène des conflits dans la tanière ». Mayacine Mar qui a explique dans son exposé que le Sénégal a changé plusieurs fois d’entraineur dans le passé ce qui a été un frein pour une évaluation objective de nos participations à la CAN.
En plus de lutter contre la précarité des entraineurs, Mayacine Mar est convaincu que « le trophée continental ne saurait etre le barométre du football d’un pays ». Il explique : « Il faut aussi éviter de sanctionner la fédération ou le ministère sur la base des résultats négatifs en campagne. Je pense que leur travail ne peut être mesuré selon une CAN. Il faut comparer selon le programme mis en place pour le développement du football pas qu’en équipe nationale mais aussi le football local et la formation. »
Les maux exposés, le DTN est optimiste quant à l’avenir du football sénégalais qui est en bonne évolution au regard des courbes de progression qu’il a présenté à l’assemblée. « Il y’a de l’espoir! Nous avons un groupe qui évolue ensemble depuis les olympiques de 2012.
Une génération qui a disputé ensemble des compétitions continentales et mondiales en U17 et U20 où l’on a vu des jeunes comme Pape Matar Sarr, Wague, Ismaila Sarr et Krépin Diatta. Et des joueurs comme Kalidou Koulibaly qui sont venus apporter un plus à l’équipe. En plus d’une fédération rompue à la tache de gestion et maitrise des compétitions qui accompagne l’équipe en plus de l’appui du ministère. Depuis 2015, nous montons en puissance. »
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